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Les plages
Paroles et Musique: Jean-Louis Aubert 1987 "Plâtres et ciment"
Sur toutes les plages du monde
Sur toutes les plages y a des mômes
Qui font signes aux bateaux

Sur toutes le plages de tous les coins
Y a des mômes qui tendent la main
Aux navires de passage

Et si pour toi, là bas c'est l' paradis
Dis-toi qu'dans leur p'tite tête l'paradis
C'est ici hum! c'est ici

Sur toutes les plages de toutes les mers
Sur toutes les plages y a des mômes
Qui tournent le dos à leur mère

Sur toutes les plages, tous les pontons
Sur toutes les plages y a des p'tits garçons
Qui fixent l'horizon l'horizon

Et si pour toi, là bas c'est l'paradis
Dis-toi qu'dans leur p'tite tête l'paradis
C'est ici oui! c'est ici

Qui veut les prendre à bord
Pourquoi pas eux d'abord!
Ils sauront être forts
Et dans leur cœur pas de remords
Non, aucun remords

Et par un beau matin
Y'en a un plus malin
ou y'en a un plus fou
ou peut-être un plus beau
Qui prendra le bateau
Pour le je-ne-sais-où
Pour le soleil ou pour les sous

Dans tous les ports du monde
Dans tous les ports y a des vieux qui débarquent
Et qui vont sur les plages s'asseoir près des vieilles barques

Et si pour eux, la vie c'était pas l' paradis
Dis -toi que dans leur vieille tête l'paradis maintenant
C'est ici c'est ici

Sur toutes les plages y a des vieux
Qui regardent les mômes
Tendre la main aux bateaux

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Poisson dans la cage
Paroles et Musique: Daniel Balavoine 1983 "Loin des yeux de l'occident" © Editions Barclays-Morris / Rougeagèvre

Parti à la nage oh eh oh
Parti à la nage
Pour voir le fond de l'eau
Voir le fond de l'eau oh eh oh
Et du fond de l'eau
Voir passer les bateaux
Passer les bateaux oh eh oh
Et voir les images
Paisibles et sans défaut
D'une mer sauvage
Juste en changeant de peau

Poisson dans la cage à oiseau
Oiseau sans plumage
Parti par les ruisseaux
Vers les fleuves sages oh eh oh
Et les fleuves sages se mêlent aux rouleaux
Des océans chauds oh eh oh
Mais dans les bagages
Une illusion de trop
Croire que tout est beau
Sous le niveau zéro

Et souvent la mer
Laisse un goût si amer
Quand un ami comme un frère
Tombe de trop haut
On ne pouvait plus rien faire
C'est écrit sur son tombeau
Parti en faisant
Un voyage de trop
C'est la dose qui l'a mis KO

Qui est le coupable oh eh oh
L'horizon trop noir
Ou le trouble de l'eau
Pourquoi l'enfant sage oh eh oh
Cherchait le mirage
Ailleurs que dans sa peau
Poisson dans la cage
Ne pourra jamais
Expliquer aux oiseaux
Qu'on voit toujours trop gros
Sous le niveau zéro

Et souvent la mer
Laisse un goût si amer
Quand un ami comme un frère
Tombe de trop haut
On ne pouvait plus rien faire
C'est écrit sur son tombeau
Parti en faisant
Un voyage de trop
C'est la dose qui l'a mis KO

L'enfant assis attend la pluie

La braise cachée de cendre est en vie
Comme la fleur
Éblouie
Timidement sort de l'ortie
L'horizon se déplie

En ouvrant son toit
Le ciel enfante un soleil qui tire
La mémoire de l'oubli
Et les yeux grands ouverts
Délivrés de la nuit
Je sais que quelque part
Un enfant assis
Attend la pluie

L'enfant séché sur le sol d'Erythrée
Les traits tirés
Tire un trait
Sur cette terre aride et ridée
Dont il a hérité

En refermant son toit
Le ciel enterre un soleil qui meurt
Mais la mémoire survit
Et les yeux grands ouverts
Prisonniers de la nuit
Il me reste l'image
De ce corps meurtri
Qui pousse un cri

Entend ce cri
Entend ce cri
Son lit de poussière a besoin de pluie
Fleuve de pierre
De ces yeux lunaires
Ses larmes sèches n'ont pas de prix
Tombe la pluie

Entend ce cri
Entend ce cri
Son lit de poussière a besoin de pluie
Fleuve de pierre
De ces yeux lunaires
Ses larmes sèches n'ont pas de prix
Tombe la pluie

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Pierre
Paroles: Barbara. Musique: D. Thibon 1964
Il pleut,
Il pleut,
Sur les jardins alanguis,
Sur les roses de la nuit,
Il pleut des larmes de pluie,
Il pleut,
Et j'entends le clapotis,
Du bassin qui se remplit,
Oh mon Dieu, que c'est joli,
La pluie,

Quand Pierre rentrera,
Il faut que je lui dise,
Que le toit de la remise,
A fui,
Il faut qu'il rentre du bois,
Car il commence à faire froid,
Ici,

Oh, Pierre,
Mon Pierre,
Sur la campagne endormie,
Le silence et puis un cri,
Ce n'est rien, un oiseau de la nuit,
Qui fuit,
Que c'est beau cette pénombre,
Le ciel, le feu et l'ombre,
Qui se glisse jusqu'à moi,
Sans bruit,

Une odeur de foin coupé,
Monte de la terre mouillée,
Une auto descend l'allée,
C'est lui,

Oh, Pierre,
Pierre...

Les hautes mers
Paroles: Barbara. Musique: François Wertheimer

Quand il me prend d'être haute mer
Aux grandes lunes d'équinoxe
Et que je viens battre vos terres
De brumes et de paradoxes,
Je peux abattre le château,
Je peux éteindre le volcan,
Quand je suis vent qui vient de l'eau
Et que mes eaux valsent au vent.

Quand je deviens haute mer
Aux grandes lunes d'équinoxe,
Quittez vos châteaux et vos terres
Et mettez vos habits de noce.
Marchant au-devant de mes eaux,
Avancez-vous dans ma lumière
Et faites-vous plus beaux que beaux
Pour épouser la haute mer
Et qu'un grand goéland,
Aux lunes rousses de l'automne,
Pour nos noces d'argent,
Joue dans le glas qui sonne
Mais quand je suis à marée basse,
Au grand soleil de la Saint-Jean
Et que mes grandes eaux se lassent
Et que se sont couchés mes vents,

Quand j'ai le cœur à marée basse,
Rendez-moi le rire de mes enfants.
Les cerfs-volants au vent qui passe
Et mes rêves de sable blanc
Et je resterai mer étale,
Entre équinoxe et Saint-Simon.
Je vous rendrai vos soleils pâles,
Mais laissez-moi mes goémons...

Nantes
Musique: Barbara, R. Romanelli

Il pleut sur Nantes
Donne-moi la main
Le ciel de Nantes
Rend mon cœur chagrin

Un matin comme celui-là
Il y a juste un an déjà
La ville avait ce teint blafard
Lorsque je sortis de la gare
Nantes m'était encore inconnue
Je n'y étais jamais venue
Il avait fallu ce message
Pour que je fasse le voyage:

"Madame soyez au rendez-vous
Vingt-cinq rue de la Grange-au-Loup
Faites vite, il y a peu d'espoir
Il a demandé à vous voir."

A l'heure de sa dernière heure
Après bien des années d'errance
Il me revenait en plein cœur
Son cri déchirait le silence
Depuis qu'il s'en était allé
Longtemps je l'avais espéré
Ce vagabond, ce disparu
Voilà qu'il m'était revenu

Vingt-cinq rue de la Grange-au-Loup
Je m'en souviens du rendez-vous
Et j'ai gravé dans ma mémoire
Cette chambre au fond d'un couloir

Assis près d'une cheminée
J'ai vu quatre hommes se lever
La lumière était froide et blanche
Ils portaient l'habit du dimanche
Je n'ai pas posé de questions
A ces étranges compagnons
J'ai rien dit, mais à leurs regards
J'ai compris qu'il était trop tard

Pourtant j'étais au rendez-vous
Vingt-cinq rue de la Grange-au-Loup
Mais il ne m'a jamais revue
Il avait déjà disparu

Voilà, tu la connais l'histoire
Il était revenu un soir
Et ce fut son dernier voyage
Et ce fut son dernier rivage
Il voulait avant de mourir
Se réchauffer à mon sourire
Mais il mourut à la nuit même
Sans un adieu, sans un "je t'aime"

Au chemin qui longe la mer
Couché dans le jardin des pierres
Je veux que tranquille il repose
Je l'ai couché dessous les roses
Mon père, mon père

Il pleut sur Nantes
Et je me souviens
Le ciel de Nantes
Rend mon cœur chagrin

La fleur, la source et l'amour
Paroles: Barbara. Musique: Barbara, R. Romanelli

Il y avait une source.
Elle serpentait sa course
Dans le creux du vallon.
Il y avait une fleur,
Il y avait une fleur
Dans le creux du vallon.

L'une à l'autre, pareilles,
Vivantes de soleil,
Une source,
Une fleur d'amour.

Il y avait des enfants
Qui allaient, s'émerveillant
Dans le creux du vallon,
Dans le plein cœur de l'été.
Il y avait des enfants
Dans le creux du vallon.

Ils regardaient la fleur
En baignant leurs pieds nus
Dedans la source,
Près de la fleur d'amour.

Une grande éclatée,
Des arbres décapités
Dans le creux du vallon
Et des enfants allongés
Dans le plein cœur de l'été,
Dans le creux du vallon.

Une source rougie
Une fleur meurtrie
Et le silence de la mort,
De la mort.
Rien ne bouge,
Pas même pas le cri d'un oiseau.
Rien ne bouge,
Pas même pas le cri d'un oiseau.
Le silence,
Le silence
Et puis

Elle est revenue, la source.
Elle a refleuri, la fleur.
Elle a refleuri, la fleur.
Elle est revenue la source.
Ils ont brûlé, piétiné,
Déraciné, endeuillé,
Mis à feu et à sang
Mais jamais ils n'y pourront rien.
Non, jamais ils n'y pourront rien.

Dans le creux du vallon,
Comme miraculée,
En plein cœur de l'été,
Près de la source,
S'ouvre la fleur d'amour.

Il y avait une source,
Il y avait une fleur,
Il y avait une fleur,
Il y avait une source
Et l'amour,
Et l'amour.

Elle est revenue, la source.
Elle a refleuri, la fleur.
Elle a refleuri, la fleur.
Elle est revenue, la source.
Elle est revenue, la source.
Elle a refleuri la fleur, la fleur
D'amour...

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L'eau vive
Musique: Guy Béart
Ma petite est comme l'eau, elle est comme l'eau vive
Elle court comme un ruisseau, que les enfants poursuivent
Courez, courez vite si vous le pouvez
Jamais, jamais vous ne la rattraperez

Lorsque chantent les pipeaux, lorsque danse l'eau vive
Elle mene les troupeaux, au pays des olives
Venez, venez, mes chevreaux, mes agnelets
Dans le laurier, le thym et le serpolet

Un jour que, sous les roseaux, sommeillait mon eau vive
Vinrent les gars du hameau pour l'emmener captive
Fermez, fermez votre cage à double cle
Entre vos doigts, l'eau vive s'envolera
Comme les petits bateaux, emportes par l'eau vive
Dans ses yeux les jouvenceaux voguent à la derive
Voguez, voguez demain vous accosterez
L'eau vive n'est pas encore à marier

Pourtant un matin nouveau à l'aube, mon eau vive
Viendra battre son trousseau, aux cailloux de la rive
Pleurez, pleurez, si je demeure esseulé
Le ruisselet, au large, s'en est alle.

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Le jour où la pluie viendra
Paroles: Pierre Delanoë. Musique: Gilbert Bécaud
Le jour où la pluie viendra
Nous serons, toi et moi
Les plus riches du monde
Les plus riches du monde
Les arbres, pleurant de joie
Offriront dans leurs bras
Les plus beaux fruits du monde
Les plus beaux fruits du monde
Ce jour-là

La triste, triste terre rouge
Qui craque, craque à l'infini
Les branches nues que rien ne bouge
Se gorgeront de pluie, de pluie
Et le blé roulera par vagues
Au fond de greniers endormis
Et je t'enroulerai de bagues
Et de colliers jolis, jolis

Le jour où la pluie viendra
Nous serons, toi et moi
Les fiancés du monde
Les plus riches du monde
Les arbres, pleurant de joie
Offriront dans leurs bras
Les plus beaux fruits du monde
Les plus beaux fruits du monde
Ce jour-là...

La rivière

T'as pas lavé tes mains.
Qu'est-ce que t'as, t'as pas faim ?
T'as pas embrassé ta mère, t'as pas salué ton père,
Dis à ton frère qu'il arrête de faire couler tant d'eau.

On peut toujours causer,
On peut toujours d'mander.
T'écoutes pas, ne réponds pas ou bien réponds comm' ça à côté
Toujours la tête de l'aut' côté,

{Chœurs:}
De l'aut' côté {x3}
D'la rivière.

T'as pas fini d'souper.
T'as l'feu à tes souliers ?
Bon tu sors, mets au moins ton manteau, pis' cout'moi,
ça saign'ra si tu vas regarder d'l'aut' côté,

{Chœurs:}
De l'aut' côté {x3}
D'la rivière.

Y a des moments, vraiment,
Où j'le frapperais, c't'enfant.
Il s'lèv' matin, travaille, ramène sa paye,
Pas d'femell', pas d'alcool, mais cet' Bon Dieu d'idée de passer
{Chœurs:}
De l'aut' côté {x3}
D'la rivière.

A c'qu'il croit, y a que des sam'dis là-bas.
C'qu'il croit, y a des maisons bleues là-bas
Et puis p'têt' la fill' du roi qu'attend,
Qu'attend quoi ?
A c'qui croit, on est des lourdauds chez nous.
C'qu'il croit, on rêve en sabots chez nous
Et puis qu'il est trop Monsieur pour nous, et puis...

Je me fais du souci.
J'ai eu quinze ans aussi
Et j'y ai bu aussi à cet' Bon Dieu d'rivière
Qu'en a tellement bouffé des p'tits gars
Qu'ont voulu traverser... traverser...

La mère, on va s'coucher
Ou, p'têt' un p'tit café
Car commm' j'te vois v'nir toi,
Je sais que tu vas pleurnailler tant qu'il s'ra pas là-haut
à dormir tranquille.

N'empêch' qu'un soir, s'en ira.
C'est comm' ça, c'est mon fils.
Il pass'ra là où j'aurais dû passer

De l'aut' côté, du bon côté,
De son côté d'la rivière.

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Nos rivières
Paroles: Didier Golemanas. Musique: Daniel Seff 2000 "Mieux qu'ici-bas"
© Sony Music Publishing / Angel's Way Editions Productions
Nos rivières
Passent le temps
Du pont d'la fièvre
Aux quatre vents
Où tout cet air
Se fait plus lent
Nos rivières
Vont forcément
Par ces pierres
Vêtues de blanc
Elles nous serrent
Entre leurs dents
Nos rivières
Font nos enfants
Et c'est la terre
Qui nous les prend

Vivez, jeunes gens
De cet air, de cet air
Et de tout ce temps
Vivez, vivez, vivez souvent
D'un jour où vivre,
C'est maintenant
D'un jour où vivre, c'est maintenant
D'un jour où vivre, c'est maintenant

Nos rivières
Croisent le chant
De pluies légères
Et d'océans
Sont-elles fières
Ou simplement
Nos rivières
D'eau et de sang...
Nos rivières
D'eau et de sang

Vivez, jeunes gens
De cette eau, de cette eau
Et de tout ce sang
Vivez, vivez, vivez souvent
D'un jour où vivre, c'est maintenant
D'un jour où vivre, c'est maintenant
Vivez, vivez, vivez souvent...

Nos rivières
Font nos enfants
Et c'est la terre
Qui nous les prend

D'un jour où vivre, c'est maintenant
D'un jour où vivre, c'est maintenant
D'un jour où vivre, c'est maintenant

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L'orage
(Paroles et musique: Georges Brassens, 1960)
Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps
Le beau temps me dégoute et m´fait grincer les dents
Le bel azur me met en rage
Car le plus grand amour qui m´fut donné sur terr´
Je l´dois au mauvais temps, je l´dois à Jupiter
Il me tomba d´un ciel d´orage
Par un soir de novembre, à cheval sur les toits
Un vrai tonnerr´ de Brest, avec des cris d´putois
Allumait ses feux d´artifice
Bondissant de sa couche en costume de nuit
Ma voisine affolée vint cogner à mon huis
En réclamant mes bons offices
" Je suis seule et j´ai peur, ouvrez-moi, par pitié
Mon époux vient d´partir faire son dur métier
Pauvre malheureux mercenaire
Contraint d´coucher dehors quand il fait mauvais temps
Pour la bonne raison qu´il est représentant
D´un´ maison de paratonnerres "
En bénissant le nom de Benjamin Franklin
Je l´ai mise en lieu sûr entre mes bras câlins
Et puis l´amour a fait le reste
Toi qui sèmes des paratonnerr´s à foison
Que n´en as-tu planté sur ta propre maison
Erreur on ne peut plus funeste
Quand Jupiter alla se faire entendre ailleurs
La belle, ayant enfin conjuré sa frayeur
Et recouvré tout son courage
Rentra dans ses foyers fair´ sécher son mari
En m´donnant rendez-vous les jours d´intempérie
Rendez-vous au prochain orage
A partir de ce jour j´n´ai plus baissé les yeux
J´ai consacré mon temps à contempler les cieux
A regarder passer les nues
A guetter les stratus, à lorgner les nimbus
A faire les yeux doux aux moindres cumulus
Mais elle n´est pas revenue
Son bonhomm´ de mari avait tant fait d´affair´s
Tant vendu ce soir-là de petits bouts de fer
Qu´il était dev´nu millionnaire
Et l´avait emmenée vers des cieux toujours bleus
Des pays imbécil´s où jamais il ne pleut
Où l´on ne sait rien du tonnerre
Dieu fass´ que ma complainte aille, tambour battant
Lui parler de la pluie, lui parler du gros temps
Auxquels on a t´nu tête ensemble
Lui conter qu´un certain coup de foudre assassin
Dans le mill´ de mon cœur a laissé le dessin
D´un´ petit´ fleur qui lui ressemble

Le parapluie
(Paroles et musique: George Brassens, 1952)

Il pleuvait fort sur la grand-route
Ell´ cheminait sans parapluie
J´en avais un, volé, sans doute
Le matin même à un ami
Courant alors à sa rescousse
Je lui propose un peu d´abri
En séchant l´eau de sa frimousse
D´un air très doux, ell´ m´a dit " oui "
Un p´tit coin d´parapluie
Contre un coin d´paradis
Elle avait quelque chos´ d´un ange
Un p´tit coin d´paradis
Contre un coin d´parapluie
Je n´perdais pas au chang´, pardi
Chemin faisant, que ce fut tendre
D´ouïr à deux le chant joli
Que l´eau du ciel faisait entendre
Sur le toit de mon parapluie
J´aurais voulu, comme au déluge
Voir sans arrêt tomber la pluie
Pour la garder, sous mon refuge
Quarante jours, quarante nuits
Un p´tit coin d´parapluie
Contre un coin d´paradis
Elle avait quelque chos´ d´un ange
Un p´tit coin d´paradis
Contre un coin d´parapluie
Je n´perdais pas au chang´, pardi
Mais bêtement, même en orage
Les routes vont vers des pays
Bientôt le sien fit un barrage
A l´horizon de ma folie
Il a fallu qu´elle me quitte
Après m´avoir dit grand merci
Et je l´ai vue toute petite
Partir gaiement vers mon oubli
Un p´tit coin d´parapluie
Contre un coin d´paradis
Elle avait quelque chos´ d´un ange
Un p´tit coin d´paradis
Contre un coin d´parapluie
Je n´perdais pas au chang´, pardi

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Il peut pleuvoir
Paroles et Musique: J. Brel/G. Powell 1955

Il peut pleuvoir
Sur les trottoirs
Des grands boulevards
Moi j'm'en fiche
J'ai ma mie
Auprès de moi
Il peut pleuvoir
Sur les trottoirs
Des grands boulevards
Moi j'm'en fiche
Car ma mie
C'est toi

Et au soleil là-haut
Qui nous tourne le dos
Dans son halo de nuages
Et au soleil là-haut
Qui nous tourne le dos
Moi je crie bon voyage

Il peut pleuvoir
Sur les trottoirs
Des grands boulevards
Moi j'm'en fiche
J'ai ma mie
Auprès de moi
Il peut pleuvoir
Sur les trottoirs
Des grands boulevards
Moi j'm'en fiche
Car ma mie
C'est toi
Aux flaques d'eau qui brillent
Sous les jambes des filles
Aux néons étincellants
Qui lancent dans la vie
Leur postillons de pluie
Je crie en rigolant:

Et aux gens qui s'en viennent
Et aux gens qui s'en vont
Jour et nuit tournez en rond
Et aux gens qui s'en viennent
Et aux gens qui s'en vont
Moi je crie à pleins poumons

Y a plein d'espoir
Sur les trottoirs
Des grands boulevards
Et j'en suis riche
J'ai ma mie
Auprès de moi
Y a plein d'espoir
Sur les trottoirs
Des grands boulevards
Et j'en suis riche
Car ma mie
C'est toi
C'est toi ...

La Fanette
Paroles et Musique: Jacques Brel 1963

Nous étions deux amis et Fanette m'aimait
La plage était déserte et dormait sous juillet
Si elles s'en souviennent les vagues vous diront
Combien pour la Fanette j'ai chanté de chansons

Faut dire
Faut dire qu'elle était belle
Comme une perle d'eau
Faut dire qu'elle était belle
Et je ne suis pas beau
Faut dire
Faut dire qu'elle était brune
Tant la dune était blonde
Et tenant l'autre et l'une
Moi je tenais le monde
Faut dire
Faut dire que j'étais fou
De croire à tout cela
Je le croyais à nous
Je la croyais à moi
Faut dire
Qu'on ne nous apprend pas
A se méfier de tout

Nous étions deux amis et Fanette m'aimait
La plage était déserte et mentait sous juillet
Si elles s'en souviennent les vagues vous diront
Comment pour la Fanette s'arrêta la chanson
Faut dire
Faut dire qu'en sortant
D'une vague mourante
Je les vis s'en allant
Comme amant et amante
Faut dire
Faut dire qu'ils ont ri
Quand ils m'ont vu pleurer
Faut dire qu'ils ont chanté
Quand je les ai maudits
Faut dire
Que c'est bien ce jour-là
Qu'ils ont nagé si loin
Qu'ils ont nagé si bien
Qu'on ne les revit pas
Faut dire
Qu'on ne nous apprend pas
Mais parlons d'autre chose

Nous étions deux amis et Fanette l'aimait
La place est déserte et pleure sous juillet
Et le soir quelquefois
Quand les vagues s'arrêtent
J'entends comme une voix
J'entends... c'est la Fanette


Le plat pays
Paroles et Musique: Jacques Brel 1962 © 1964 Barclay - Ed. Semi/Plouchenel

Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague
Et des vagues de dunes pour arrêter les vagues
Et de vagues rochers que les marées dépassent
Et qui ont à jamais le cœur à marée basse
Avec infiniment de brumes à venir
Avec le vent de l'est écoutez-le tenir
Le plat pays qui est le mien

Avec des cathédrales pour uniques montagnes
Et de noirs clochers comme mâts de cocagne
Où des diables en pierre décrochent les nuages
Avec le fil des jours pour unique voyage
Et des chemins de pluie pour unique bonsoir
Avec le vent d'ouest écoutez-le vouloir
Le plat pays qui est le mien
Avec un ciel si bas qu'un canal s'est perdu
Avec un ciel si bas qu'il fait l'humilité
Avec un ciel si gris qu'un canal s'est pendu
Avec un ciel si gris qu'il faut lui pardonner
Avec le vent du nord qui vient s'écarteler
Avec le vent du nord écoutez-le craquer
Le plat pays qui est le mien

Avec de l'Italie qui descendrait l'Escaut
Avec Frida la Blonde quand elle devient Margot
Quand les fils de novembre nous reviennent en mai
Quand la plaine est fumante et tremble sous juillet
Quand le vent est au rire quand le vent est au blé
Quand le vent est au sud écoutez-le chanter
Le plat pays qui est le mien.

Les pieds dans le ruisseau

{Refrain:}
Les pieds dans le ruisseau
Moi je regarde couler la vie
Les pieds dans le ruisseau
Moi je regarde sans dire un mot

Les gentils poissons
Me content leur vie
En faisant des ronds
Sur l'onde jolie
Et moi je réponds
En gravant dans l'eau
Des mots jolis
Mots de ma façon

{au Refrain}

Au fil du courant
S'efface une lettre
Lettre d'un amant
Disparu peut-être
Ah que je voudrais
Trouver près de moi
Une fille dont j'pourrais
Caresser les doigts

{au Referain}

Et quand le crapaud
Berce au crépuscule
Parmi les roseaux
Dame libellule
Penchant mon visage
Au dessus de l'eau
Je vois mon image
Moi je vois l'idiot

Il pleut (Les Carreaux)
Paroles et Musique: J. Brel/G. Powell 1955

Il pleut
C'est pas ma faute à moi
Les carreaux des usines
Sont toujours mal lavés
Il pleut
Les carreaux des usines
Y en beaucoup d'cassés

Les filles qui vont danser
Ne me regardent pas
Car elles s'en vont danser
Avec tous ceux là
Qui savent leur payer
Pour pouvoir s'amuser
Des fleurs de papier
Ou de l'au parfumée
Les filles qui vont danser
Ne me regardent pas
Car elles s'en vont danser
Avec tous ceux là

Il pleut
C'est pas ma faute à moi
Les carreaux des usines
Sont toujours mal lavés
Les corridors crasseux
Sont les seuls que je vois
Les escaliers qui montent
Ils sont toujours pour moi
Mais quand je suis
Seul sous les toits
Avec le soleil
Et avec les nuages
J'entends la rue pleurer
Je vois les cheminées
De la ville fumer
Doucement dans mon ciel à moi
La lune danse
Pour moi le soir
Elle danse danse
Elle danse danse
Et son haleine
Immense halo me caresse
Je m'y plonge le soir
Et j'y plonge ma peine

Il pleut
Et c'est ma faute à moi
Les carreaux des usines
Sont toujours mal lavés
Il pleut
Les carreaux des usines
Moi j'irai les casser

Une île
Paroles et Musique: Jacques Brel 1962

Une île
Une île au large de l'espoir
Où les hommes n'auraient pas peur
Et douce et calme comme ton miroir
Une île
Claire comme un matin de Pâques
Offrant l'océane langueur
D'une sirène à chaque vague
Viens
Viens mon amour
Là-bas ne seraient point ces fous
Qui nous disent d'être sages
Ou que vingt ans est le bel âge
Voici venu le temps de vivre
Voici venu le temps d'aimer

Une île
Une île au large de l'amour
Posée sur l'autel de la mer
Satin couché sur le velours
Une île
Chaude comme la tendresse
Espérante comme un désert
Qu'un nuage de pluie caresse
Viens
Viens mon amour
Là-bas ne seraient point ces fous
Qui nous cachent les longues plages
Viens mon amour
Fuyons l'orage
Voici venu le temps de vivre
Voici venu le temps d'aimer

Une île
Une île qu'il nous reste à bâtir
Mais qui donc pourrait retenir
Les rêves que l'on rêve à deux
Une île
Voici qu'une île est en partance
Et qui sommeillait en nos yeux
Depuis les portes de l'enfance
Viens
Viens mon amour
Car c'est là-bas que tout commence
Je crois à la dernière chance
Et tu es celle que je veux
Voici venu le temps de vivre
Voici venu le temps d'aimer

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La noyée
2002 "Quelqu'un m'a dit"
Tu t'en vas à la dérive
Sur la rivière du souvenir
Et moi, courant sur la rive,
Je te crie de revenir
Mais, lentement, tu t'éloignes
Et dans ta course éperdue,
Peu à peu, je te regagne
Un peu de terrain perdu.

De temps en temps, tu t'enfonces
Dans le liquide mouvant
Ou bien, frôlant quelques ronces,
Tu hésites et tu m'attends
En te cachant la figure
Dans ta robe retroussée,
De peur que ne te défigurent
Et la honte et les regrets.

Tu n'es plus qu'une pauvre épave,
Chienne crevée au fil de l'eau
Mais je reste ton esclave
Et plonge dans le ruisseau
Quand le souvenir s'arrête
Et l'océan de l'oubli,
Brisant nos coeurs et nos têtes,
A jamais, nous réunit.

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Poissons morts
Paroles: Étienne Roda-Gil. Musique: Julien Clerc
Poissons morts
Qui descendez le cours des fleuves
Poissons morts
Allez donc dire à mon amour
Que je cherche pour elle des fleurs
Que je cherche pour elle des fleurs
Des fleurs

Poissons morts
Bien sûr j'ai franchi la frontière
Poissons morts
Les hommes jettent des barrières
Toujours entre eux et le bonheur
Et le bonheur
Poissons morts
Allez donc dire aux moissonneuses
Poissons morts
Que la graisse de mitrailleuse
N'est pas la brillantine des dieux
N'est pas la brillantine des dieux
De Dieu

Poissons morts
Qui descendez cette rivière
Poissons morts
Allez donc dire à mon amour
Que je me perds en longs discours
Méchants discours...

Noé
Paroles: Étienne Roda-Gil. Musique: Julien Clerc

Ce soir c'est le Déluge,
Le dernier, le plus beau.
C'est la vraie fin du Monde
On a fait un bateau.
On a pris des vermines
Un peu malgré nous,
Il ne sauve rien,
Celui qui ne sauve pas tout...

Noé, Noé, Noé...

On a pris des lentilles,
On a pris des bijoux.
On aimait ce qui brille
La nuit et qui rend fou.
On a pris l'éléphant
Et ses deux dernières dents,
Dernier éléphant
Premier million de cure dents.

Noé, Noé, Noé...
Pourquoi t'es pas sur le bateau ?
Noé, Noé,
Pourquoi t'as troué la voile
Et le drapeau ?

On a pris les castors,
On a pris les oiseaux...
Et toutes les fourrures
Pour nous faire des manteaux.
On s'est dit: les poissons
Ils resteront dans l'eau.
Comment mettre une baleine
Tout au fond d'un bateau ?

Noé, Noé, Noé...

On a pris des gazelles
Et même des manchots,
Un couple d'hirondelles
Des putois, des blaireaux.
Comme il faisait froid
Tout au fond du bateau,
On a pris des menteurs
Pour dire qu'il fait chaud...

Noé, Noé, Noé...
Pourqoi t'es pas sur le bateau ?
Noé, Noé,
Pourquoi t'as troué la voile
Et le drapeau ?

Comme on avait compris
Qu'on aurait pas de journaux,
On a pris des mannequins
Pas trop maigres et très beaux,
Des tonnes de maquillage
De dentelles, de maillots
Pour faire face à la plage
Quand il referait beau...

Noé, Noé, Noé...

On a pris des punaises
Pour les posters de Dieu,
Ces rêves de camionneur
Qui nous pincent le cœur.
Ce soir, c'est le Déluge,
Le dernier, le plus beau.
C'est la vraie fin du Monde.
On a fait un bateau...

Noé, Noé, Noé...
Pourquoi t'es pas sur le bateau ?
Noé, Noé,
Pourquoi t'as troué la voile
Et le drapeau ?

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En nage indienne
Paroles: Etienne Daho. Musique: Gavin Skinner 2000 "Corps & Armes"

Je prends mon élan, mon corps se détend
Et plane dans l'eau glacée
Parmi les algues multicolorées
A nouveau je viens te chercher
A contre courant des bancs de poissons
Des bas fonds, du chemin des noyés
Premier secours à personne en danger
N'aie pas peur, je viens te chercher

En nage indienne ou en brasse coulée
A la surface je vais te hisser

Oh, serre-moi fort, si ton corps se fait plus léger,
nous pourrons remonter {x2}

La route de perles fines et de corail
Hérissée d'embûches et d'écailles
Tu fais de moi le champion du plongeon
Des sorcières des mers, des dragons
A bout de force je t'ai déposée
Essoufflée sur le sable séché
Toutes tes cellules pétillent comme des bulles
Peu à peu réoxygénées

En nage indienne ou en brasse coulée
S'en sortir indemne et te hisser

Oh, serre-moi fort, si ton corps se fait plus léger,
je pourrai nous sauver {x2}

En nage indienne ou en brasse coulée
S'en sortir indemne et te hisser

Oh, serre-moi fort, si ton corps se fait plus léger,
je pourrai nous sauver {x3}

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Une Rivière des Corbières
Musique : Jacques DATIN

On l'appelle le Verdouble
La rivière qui déroule
Ses méandres sur les pierres
La rivière des hautes Corbières

Toi le pêcheur en eau trouble
Elle n'est pas faite pour toi
Le moindre poisson te double
Et te glisse entre les doigts

Mais si tu aimes la chanson
De son hameçon
Elle te servira comme un échanson
Les flots fous, les flots flous
De ses fraîches flammes

Il scintille le Verdouble
Mais le cours de son argent
Ni les dollars, ni les roubles
Ne te le paieront comptant

Pas la peine que tu te mouilles
A percer ses coffres-forts
C'est dans l'œil de ses grenouilles
Que sont ses pépites d'or

Mais tu seras riche à millions de ronds dans l'eau
Il suffit d'un plongeon d'une gente dame
Et si tu bois le bouillon, pars à vau-l'eau
Noyé dans un baiser, ce n'est pas un drame

Ô, ô mon eau, ma belle eau, ma bonne eau
Fais-moi flotter en haut de ta divine ronde
Ô ô ô, ô mon eau, radieuse radio
Passe-moi en canot stéréo sur tes ondes

Dans les gorges du Verdouble
Sur un lit de cailloux blancs
J'ai composé ces vers doubles
Que j'espère ressemblants

Si aux eaux de mon Verdouble
Tu préfères l'océan
C'est facile, tu les ouble
Tu les oublies simplement.

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Le petit pont de bois
Paroles et Musique: Yves Duteil

Tu te souviens du pont
Qu'on traversait, naguère,
Pour passer la rivière,
Tout près de la maison,
Le petit pont de bois
Qui ne tenait plus guère
Que par un grand mystère
Et deux piquets tout droits,
Le petit pont de bois
Qui ne tenait plus guère
Que par un grand mystère
Et deux piquets tout droits.

Si tu reviens par là,
Tu verras la rivière
Et j'ai refait en pierre
Le petit pont de bois,
Puis je l'ai recouvert
De rondins de bois vert
Pour rendre à la rivière
Son vieil air d'autrefois,
Puis je l'ai recouvert
De rondins de bois vert
Pour rendre à la rivière
Son vieil air d'autrefois.

Elle suit depuis ce temps
Son cours imaginaire
Car il ne pleut plus guère
Qu'une ou deux fois par an
Mais dans ce coin de terre,
Un petit pont bizarre
Enjambe un nénuphar
Au milieu des fougères,
Mais dans ce coin de terre
Un petit pont bizarre
Enjambe un nénuphar
Au milieu des fougères
Pour aller nulle part,
Et pourtant j'en suis fier...

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Châteaux de sable
Châteaux de sable et châteaux en Espagne
Tous les temps morts, tous les crabes un jour vous rejoignent

Ceux qu'on construit avec les mains
Quand on est encore des gamins
Un défi aux flux des vagues
Comme le suicidé de Prague
Face à la mer, face au vent
Rendre le sable émouvant

Ça ne change rien mais c'est beau
Beau c'est déjà bien, même si c'est fini demain
On sait au moins ce qu'on vaut on construit des

Châteaux de sable, des châteaux en Espagne
Face aux temps morts, face aux crabes
Qui tiennent la campagne
Ceux qu'on construit quand on est grands
Quand le vrai problème c'est l'argent
Les bâtir à en mourir
Comme dans les flots du Zaïre
Revoir la mer et le vent
Du bout du gaillard d'avant

Si on sait ce que ça vaut, en rêver, c'est déjà bien
Même si c'est pas pour demain
Ça change tout quand c'est beau on construit des

Châteaux de sable et châteaux en Espagne
Que les temps morts et les crabes
Jamais ne rejoignent
Si les temps morts et les crabes vous condamnent aux
Châteaux de sable et châteaux en Espagne
Ni les temps morts ni les crabes
Jamais ne vous gagnent

Les naufragés volontaires

Juste un peu
D'eau fraîche pour les amoureux
Deux sablés trempés dans du café
Et personne
Pas même le téléphone ne les arraisonne

Allongés
Sur un nuage en draps froissés
Solitaires à des années lunaires
Les voisins, la rue et le reste ont fondu
Au lointain

Y a rien à faire
Pour les naufragés volontaires
Chevauchant une vague impérieuse
Qui les berce
Et les mêne aux îles mystérieuses

Sans même un canot
Sans même un radeau
Sans quitter la terre
Voguent au loin les naufragés volontaires

Rien du tout
Ils n'ont besoin de rien du tout
Ou peut-être à peine d'une fenêtre
Juste pour
Se dire qu'il fait déjà nuit
Déjà jour

Y a rien à faire
Pour les naufragés volontaires
Désirant se perdre en mer houleuse
Pour trouver
Le secret des îles mystérieuses

Sans même un canot
Sans même un radeau
Sans quitter la terre
Voguent au loin
Les naufragés volontaires

Sans même un canot
Sans même un radeau
Sans quitter la terre
Voguent au loin
Les naufragés volontaires

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Hugo, chanson du cyclone
Paroles et Musique: Thomas Fersen 1995
Hugo a soulevé la robe de l'île,
Hugo a soulevé la robe de l'île,
Hugo a soufflé les bougies
Et le toit de mon logis.
Oh, mon amour, que reste-t-il?
Hugo a craché sur notre île.

Hugo a soulevé la robe de l'île,
Hugo a soulevé la robe de l'île,
Et, d'un sale oeil, Hugo a vu
Combien, sur l'île, il avait plu.
Oh, mon amour, que reste-t-il?
Hugo a craché sur notre île.

Hugo a soufflé sur nos portes
Et tout pour lui fut feuille morte.
Oh, mon amour, que reste-t-il?
Hugo a craché sur notre île.

Pont Mirabeau

Pont Mirabeau,
Je ramasse un rameau.
Je le jette dans l'eau
Et je le regarde.
Je crache d'en haut,
Je crache dans l'eau
Et le fleuve m'emmène
Vers le Havre.
Un vieux corbeau
Pense tout haut
Que je devrais être à l'école.
Cela n'est pas faux,
Mais il fait beau
Et le tableau noir me désole.

Le tourniquet
Ne m'a pas vu passer.
Je ramasse un ticket,
Je file
Et, sur le quai,
Libre d'un vase cassé
Fuit un joli bouquet
De filles..
La solitude
Me fait marcher.
Elle a un humour impossible.
Elle fait trembler
Le petit archer.
À chaque fois, il rate sa cible.

Qu'on soit àgé
Ou bien jeune usager,
On regarde ses pieds,
Pensif.
Le ciel est bleu.
Le train remue sa queue.
On se bouscule un peu:
"Passy".
On saute la Seine.
C'est un ruisseau.
D'un coup de rame de métro,
Le pont Bir-Hakeim
Se reflète en ciseaux
Sur le fil de l'eau.
Seules en terrasses,
Les feuilles mortes s'entassent
Sur quelques chaises
Oubliées
Et, sur les places,
Les fontaines Wallace
Attendent l'été,
Désoeuvrées.

Comment trouver
une chaussure à mon pied?
Je ramasse une gifle
Quand je siffle.
Je fais le beau,
Je tourne autour du pot
Et mes phrases tombent à l'eau,
Poncifs.
Comment trouver
une chaussure à mon pied?
Je vais chez le fripier,
Je m'habille.
Je suis élégant,
Qui dirait que ces gants
Sont de deuxième main
De fille?

Une inconnue
Semble perdue,
Elle cherche sa rue dans la mienne.
À première vue,
Elle m'avait plu mais
Elle entre dans les vespasiennes.
Dans mes foulées
Pèse le jour écoulé.
Ma vigueur, au couchant,
Décline
Avec le chant
D'un clochard affalé
Sur le banc de l'allée
Des cygnes.

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L'île
Paroles: Brice. Musique: Michel Fugain
Ici le vent se déchire, la mer se brise et respire.
L'odeur des maquis des forêts.
Ici les montagnes sont fières.
N'ont laisse que quelques pierres.
A la vigne et aux oliviers.

Ici un homme se sent vivant.
Ici un homme se sent plus grand.
Ici un homme a le temps.
Ici le mots semblent différents.
Ici la vie se vit autrement,
se vit autrement sur ce radeau, sur ce bateau;

Cette île au milieu de l'eau.
C'est une île où il fait toujours bleu.
C'est une île comme il en reste peu.
Ici les gens sont silence;

Et ne disent ce qu'ils pensent,
qu'a celui qui sait écouter.
ici vit un peuple libre,
sa terre est son équilibre;

Ici la mémoire est un trésor,
ici la paroles vaut de l'or,
ici on se parle encore
Ici loin des villes et loin du bruit,
ici je viendrai finir ma vie,
finir ma vie sur ce radeau sur ce bateau.

Cette île au milieu de l'eau.
C'est une île comme il en reste peu

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La noyée
Tu t'en vas à la dérive
Sur la rivière du souvenir
Et moi, courant sur la rive,
Je te crie de revenir
Mais, lentement, tu t'éloignes
Et dans ma course éperdue,
Peu à peu, je te regagne
Un peu de terrain perdu.

De temps en temps, tu t'enfonces
Dans le liquide mouvant
Ou bien, frôlant quelques ronces,
Tu hésites et tu m'attends
En te cachant la figure
Dans ta robe retroussée,
De peur que ne te défigurent
Et la honte et les regrets.

Tu n'es plus qu'une pauvre épave,
Chienne crevée au fil de l'eau
Mais je reste ton esclave
Et plonge dans le ruisseau
Quand le souvenir s'arrête
Et l'océan de l'oubli,
Brisant nos cœurs et nos têtes,
A jamais, nous réunit.

La saison des pluies
Paroles: Serge Gainsbourg. Musique: Elek Bacsik 1963 "Gainsbourg Confidentiel"© 1963 - Editions Tutti

C'est la saison des pluies
La fin des amours
Ainsi sous la véranda je regarde pleurer
Cet enfant que j'ai tant aimée
C'est la saison des pluies
L'adieu des amants
Le ciel est de plomb il y a de l'humidité dans l'air
D'autres larmes en perspective
Le temps était de plus en plus lourd
Et le climat plus hostile
Il fallait bien que vienne enfin
La saison maussade
C'est la saison des pluies
La fin des amours
J'ai quitté la véranda et me suis approché
De celle que j'ai tant aimée
C'est la saison des pluies
L'adieu des amants
Un autre viendra qui d'un baiser effacera
Le rimmel au coin de ses lèvres

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La pluie
Paroles et Musique: Jean-Jacques Goldman 2001 "Chansons pour les pieds"
© JRG - Columbia / Sony Music
On voudrait savoir éviter
La pluie
Entre les gouttes se glisser
Deux, trois nuages et l'on
Court à l'abri
On n'aime pas trop se mouiller

On se dit qu'ailleurs
Sous d'autres latitudes
Le soleil est brûlant
Même en plein hiver
On rêve d'Orient,
De cap au sud
De sable et de mer

Et l'on attend sous des portes
Cochères
Ou transi sous un parapluie
On met des chapeaux, des gants,
Des impers
On se cache, on se rétrécit

Faudrait pas s'éloigner,
Rester dans son coin
Une averse et l'on risque
D'être surpris
Pas de jolie vie,
De joli chemin
Si l'on craint la pluie

On prie le ciel
Et les grenouilles
Et l'hirondelle
Que le temps tourne
Comme tourne la chance
Dieu que tout baigne
Quand il y a du soleil
Mais voilà,
Le mauvais temps ça
Recommence

Mais
Dans les vies sèches
L'eau se venge aussi:
Y a des ouragans,
Des moussons,
Des déserts.
Autant apprendre
A marcher
Sous la pluie
Le visage
Offert

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Le calme plat
Paroles: Élisabeth Anaïs. Musique: Franck Langolff 2000 "Seul"
J'ai bien encore l'âge
Pour tous les naufrages
Je m'embarque, toujours prêt
Pour n'importe quel voyage
Je peux faire des vagues et tout remuer
Ne pas nous laisser reposer en paix
Je rêve d'orages et de tourmentes
Je crève de rage et d'amours lentes
Je veux échapper au calme plat
Laisse-moi juste m'abîmer avec toi
Avec toi
J'vis de ressac
En déferlantes
J'aime même les lacs
Leur valses chiantes
Je n'aime que le va-et-vient
Et la lumière du matin
Qui se glisse sur ton corps échoué près du mien
Je rêve d'abysses et de lames de fond
Je crève le lisse des lignes d'horizon
Je veux échapper au calme plat
Laisse-moi juste m'abîmer avec toi
Avec toi
Chercher nos sables mouvants, émouvants
Avec toi
Des marées, le mouvement
Avec toi
Sentir l'ivresse
De nos profondeurs
Se laisser couler
Ne plus remonter
Pour offrir aux corps-morts
Des ballets nautiques
Tout un remue-ménage aquatique
Et s'enfoncer encore, encore
Je rêve d'orages et de tourmentes
Je crève de rage et d'amours lentes
Je veux échapper au calme plat
Laisse-moi juste m'abîmer avec toi
Avec toi
Chercher nos sables mouvants, émouvants
Avec toi
Des marées, le mouvement
Avec toi
Je voudrais l'étrange caresse
Que prodigue la peur
Sentir l'ivresse
De nos profondeurs
Avec toi
Je voudrais l'étrange caresse
Que prodigue la peur
Sentir l'ivresse
De nos profondeurs
Avec toi

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La Neige
Musique : D. GOYONE

Oh la neige! Regarde la neige qui tombe...
Cimetière enchanté fait de légères tombes
Elle tombe la neige, silencieusement
De toute sa blancheur d'un noir éblouissant
La neige...

Les yeux les mieux ouverts sont encore des paupières
Et Dieu pour le prouver fait pleuvoir sa lumière
Sa lumière glacée, ardente cependant
Cœur de braise tendu dans une main d'argent
La neige...

Elle vient de si haut, la chaste damoiselle
Que sa forme voilée d'étoiles se constelle
Elle vient de si haut, cette sœur des sapins
Cette bombe lactée que lancent les gamins
Elle vient de si haut, la liquide étincelle
Au sommet de la terre elle brille éternelle
Brandissant son flambeau sur le pic et le roc
Comme la liberté dans le port de New York
La neige...

Meneuse de revue aux Folies-Stalingrad
Descendant l'escalier des degrés centigrades
Empanachée de plumes, négresse en négatif
Elle dansait un ballet angélique, explosif
Pour le soldat givré, agrippé à son arme
Oeuf de sang congelé dans un cristal de larmes
Elle danse la neige dans la nuit de Noël
Autour d'un tank brûlé qu'elle a pris pour chapelle
La neige

Tout de suite moisson, tout de suite hécatombe
Oh la neige! Regarde la neige qui tombe...

L'île de Ré
Musique : D. GOYONE

Dans l'île de Ré
Ma belle adorée
Je t'emmènerai
Bientôt
Au mois le plus tendre
Le mois de septembre
Où l'on peut s'étendre
Bien seuls
Regardant la plaque
Des flots et les flaques
Que les soirées laquent
D'argent
Regardant les teintes
Allumées, éteintes
D'une toile peinte
Par un génie clair

Dans l'île de Ré
Ma belle adorée
Je t'emmènerai
Tout beau
Remontant l'aorte
D'une route accorte
Nous irons aux Portes
Au bout
Mes parents y vivent
Tout près de la rive
Brodée de salives
Nacrées
Là, la fleur marine
Par les deux narines
Grise la poitrine
D'un encens sucré

Sur le tapis mousse
De la plage rousse
Soudain je te pousse
Alors
Voici le célèbre
Cliché de vertèbres
De bras et de lèvres
Roulant
Sur le drap de sable
Que l'eau imbuvable
Lessive inlassable
Nettoie
Effaçant l'empreinte
Pourtant sacro-sainte
De la longue étreinte
De nos cœurs en croix

Quand la lune brule
L'îlot majuscule
Dont tintinnabulent
Les ports
Sur les pierres vieilles
Je nous appareille
De phrases vermeilles
Partons
Nous jetterons l'ancre
Dans le flacon d'encre
D'une nuit qu'échancre
Là-bas
Le phare sirène
Du cap des Baleines
Tournant la rengaine
D'amour d'au-delà

Dans l'île de Ré
Ma belle adorée
Je t'emmènerai
Demain
Ta main dans la mienne
Come rain or come shine
Comme reine ou comme chaîne
Je t'aime
Rois mages en cohorte
Barbe-Bleue des Portes
L'océan t'apporte
La clé
La clé du mystère
A toi, ma Miss Terre
Que tu sauras taire
Dans l'île de Ré

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Un petit poisson, un petit oiseau
Paroles: J.M. Rivière. Musique: Gérard Bourgeois 1966© 1966 Disque Philips
{Refrain:}
Un petit poisson, un petit oiseau
S'aimaient d'amour tendre
Mais comment s'y prendre
Quand on est dans l'eau
Un petit poisson, un petit oiseau
S'aimaient d'amour tendre
Mais comment s'y prendre
Quand on est là-haut

Quand on est là-haut
Perdu aux creux des nuages
On regarde en bas pour voir
Son amour qui nage
Et l'on voudrait bien changer
Ses ailes en nageoires
Les arbres en plongeoir
Le ciel en baignoire
Un petit poisson, un petit oiseau
S'aimaient d'amour tendre
Mais comment s'y prendre
Quand on est là-haut
Un petit poisson, un petit oiseau
S'aimaient d'amour tendre
Mais comment s'y prendre
Quand on est dans l'eau

Quand on est dans l'eau
On veut que vienne l'orage
Qui apporterait du ciel
Bien plus qu'un message
Qui pourrait d'un coup
Changer au cours du voyage
Des plumes en écailles
Des ailes en chandail
Des algues en paille.

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Il faut boire à la source

Derrière la colline
Derrière les cheminées
Au-delà des nuages de fumée
Il y a une source
Qui distille du vin
Un vin plus enivrant
Que tous les vins

Si tu veux le choisir
Si tu veux le goûter
Il te suffit de franchir la vallée
Ce n'est pas très loin
Ça ne te coûte rien
Il suffit d'oublier tes préjugés

Il faut boire à la source
Boire à la source
Boire à la source de la vie
Boire à la source
Boire à la source
Boire à la source de la vie

Déchire ton argent
Déchire tes papiers
Brûle tes vêtements et tes souliers
Ouvre grand tes bras et tu retrouveras
Le torrent de la vie qui coule en toi

Il faut boire à la source
Boire à la source
Boire à la source de la vie
Boire à la source
Boire à la source
Boire à la source de la vie

Il faut boire à la source
Boire à la source
Boire à la source de la vie
Boire à la source
Boire à la source
Boire à la source de la vie

Il faut boire à la source
Boire à la source
Boire à la source de la vie
Boire à la source
Boire à la source
Boire à la source de la vie...

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Un peu d'eau
Paroles: Françoise Hardy. Musique: Jean Noël Chaléat 1996
un peu d'eau qui coule et scintille
puis s'arrête juste au bord de ses cils
et l'amour qui passe s'arrête aussi...
un peu d'eau... ce n'est rien dit-il
rien du tout: une petite escarbille
et le rêve qui passe s'envole aussi...
un peu d'eau et le temps change
le combat n'est pas fini
qui oppose le diable à l'ange
dresse la mort contre la vie...
accordez-lui
juste
un peu d'eau
dans son âme
un peu d'eau:
l'eau pure de ses larmes...
un peu d'eau au bord de ses cils
qui frémissent, redeviennent immobiles
et l'amour qui passe se fige aussi...
un peu d'eau... quand donc s'écrie-t-il
lâcherez-vous vos lubies infantiles?
et la haine qui passe le raffermit...
un peu d'eau et le ton change
le jour cède devant la nuit
quelque chose en lui se venge
quelque chose qui le détruit...
accordez-lui
juste
un peu d'eau
dans son âme
un peu d'eau:
l'eau pure de ses larmes
un peu d'eau
dans son cœur
un peu d'eau:
l'eau vive de ses pleurs...
un peu d'eau, un éclair qui brille
vient voiler un instant ses pupilles
et l'amour qui passe me trouble aussi...
un peu d'eau... c'en est trop dit-il
arrêtez ces délires imbéciles!
et le rêve qui passe se brise ainsi...
un peu d'eau pour qu'il s'épanche
-- il est son pire ennemi --
qu'il arrête de scier la branche
sur laquelle il est assis...
accordez-lui
juste
un peu d'eau
dans son âme
un peu d'eau
l'eau pure de ses larmes
un peu d'eau
dans son cœur
un peu d'eau
l'eau vive de ses pleurs...

Mer
Paroles: Françoise Hardy. Musique: Tuca 1971

mer
mon cœur pèse des tonnes
et mon corps s'abandonne
si léger à la mer
la mer pleure ses vagues
qui ont un goût de larmes
et s'en vont, éphémères,
se perdre en la terre
se fondre à la terre
mer
magique, originelle
dans son rythme essentiel
le ventre de la mer
vous garde pour vous jeter
dans un monde desséché
qui n'est fait que de terre
où je n'ai jamais
su ce qu'il faut faire
et la vague danse et joue
puis se brise
et la mer tout à coup
devient grise
mon amour est si lourd à porter
je voudrais doucement me coucher
dans la mer
magique, originelle
dans son rythme essentiel
je voudrais que la mer
me reprenne pour renaître
ailleurs que dans ma tête
ailleurs que sur la terre
où sans mon amour
je ne peux rien faire

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Le bateau de pêche
(Paroles de André Homez, musique de Paul Misraki)

C'était un petit, tout petit voilier,
Un petit bateau de pêche.
On l'avait bâti d'un bout de papier
Et d'un vieux noyau de pêche.
Dans un petit port entre deux roseaux,
On l'avait mis à l'amarre
Il appareillait dès qu'il faisait beau.
Pour naviguer sur la mare.
Mais un jour,
Le petit bateau fit un rêve
À son tour,
Il voulut entreprendre un voyage au long cours
Alors il s'en fut magnifiquement
Tout là-bas vers les tropiques,
La vie qu'il menait lui donnait vraiment
Des idées misanthropiques.
En l'apercevant chaque nénuphar
Craignait qu'un malheur n'arrive,
Et le ver luisant qui servait de phare
Lui criait : « Rejoins la rive ».
Mais il répondit d'un air malséant :
« Je ne crains pas les déboires,
Aussi bien le fleuve et les océans
Ce n'est pas la mer à boire !
Quel plaisir
De voguer ainsi sur les ondes,
Quel plaisir
De pouvoir naviguer au gré de son désir !
Le ciel est tout bleu et le vent léger
Tous ces braves gens divaguent
Je me moque bien d'ailleurs du danger
Car je n'ai pas peur des vagues ».
Il ne savait pas qu'à côté de lui
Un canard faisait trempette ;
Pour notre bateau qui'était si petit
Cela fit une tempête.
Et rapidement, je vous en réponds,
Les événements se gâtent :
L'eau s'est engouffrée dans les entreponts
Adieu la jolie frégate.
« Sauve-qui-peut ! »
Criait le navire en détresse,
« Sauve-qui-peut
Je ne vais plus jamais revoir le beau ciel bleu ».

La romance de la pluie
(paroles : André Homez, musique : J. Meskiel, J. Stern)

J'adore entendre le gai flic-flac,
Le son joyeux de la goutte d'eau
Qui tombe et qui claque,
Ce clapotis qu'en pizzicato
Font les petites flaques.
C'est la romance de la pluie.
Si quand il pleut mon cœur fait tic-tac,
C'est que le jour où je t'ai connu l'eau tombait en vrac.
Aussi depuis j'ai mieux retenu qu'un air d'Offenbach,
Cette romance de la pluie.
Quand elle nous arrose, la rose fleuri.
Donc moi je suppose qu'elle fait épanouir notre amour aussi.
Voilà pourquoi j'aime le flic-flac,
Le son joyeux de la goutte d'eau
Qui tombe et qui claque,
Puisque mon cœur fait comme du haut
Avec le tic-tac
De la romance de la pluie.
Voilà pourquoi j'aime le flic-flac,
Le son joyeux de la goutte d'eau
Qui tombe et qui claque,
Puisque mon cœur fait comme du haut
Avec le tic-tac
De la romance de la pluie.

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Où est la source ?
Des sentiers bleus de lavande
Jusque sous les pins des Landes
Où le vent m'a caressé,
J'ai cherché.

Le long de l'Hérault tranquille,
Dans les rues grises des grandes villes,
Sous la voûte céleste étoilée,
J'ai cherché.

Aux merveilleuses fins d'automne,
Quand la couleur des feuilles donne
Aux arbres leur merveilleuse clarté,
J'ai cherché.

Terre humide sous mes épaules,
A l'ombre des larmes d'un saule,
Sur l'herbe tendre, allongé,
J'ai cherché.

Les jours passés me reviennent,
Parfum d'une forêt vosgienne,
Rivière où j'allais pêcher,
J'ai cherché.

C'est ma sœur âme, ma frangine,
La neige, ô la neige divine
Chantait sous mes pas d'écolier.
J'ai cherché.

Hier enfant dans ma chambre
A l'aurore aux couleurs d'ambre,
Pressentant le grand mystère,
J'ai cherché.

Plus tard, aux premières conquêtes,
A l'heure des premiers baisers,
Si troublante qu'il ne m'en reste
Rien d'autre que le besoin d'aimer,
Quand tout le reste s'arrête,
J'ai cherché.

Où où est la source ?
C'est une étoile sous la mer,
C'est la Grande Ourse.
Un voilier blanc sous l'azur
Qui poursuit sa course.
Où est l'eau pure ?
Où, où trouver l'air
Qui fera de l'homme obscur
Un homme lumière,
D'nos âmes divisées
Une âme entière ?
Où est l'eau qui désaltère ?

Dans la guarrigue en Provence,
En Inde sous le ciel immense,
Au soleil de février,
J'ai cherché.
La nuit langoureuse lascive
Env'loppant toute âme qui vive
D'une éternelle infinité,
J'ai cherché.

La nuit, lumière indicible
Où l'on perçoit l'invisible,
Où se dévoile enfin
L'éternité.

Dans les rêves où tout arrive,
Où l'on peut voir l'autre rive
Et s'envoler de l'autre côté,
J'ai cherché.

Terre humide après l'averse,
Par les chemins de traverse,
Au cœur des vastes Cévennes,
En été.

Respirant aux heures propices
Le souffle des muses inspiratrices,
Dans mes chansons, sur la scène,
J'ai cherché.

Le berceau originel,
Le foyer universel,
Partout sur la Terre,
J'ai cherché.

Et c'est ma dernière conquête.
C'est mon ultime volonté.
Dans mon corps et dans ma tête,
Rien d'autre
Que le besoin d'aimer.
Dans l'infini bonheur d'être,
J'ai cherché.

Où, où est la source ?
C'est une étoile sous la mer,
C'est la Grande Ourse,
Un voilier blanc sous l'azur
Qui poursuit sa course.
Où est l'eau pure ?
Où, où trouver l'air
Qui fera de l'homme obscur
Un homme lumière,
D'nos âmes divisées
Une âme entière ?
Où est l'eau qui désaltère ?

C'est elle en moi, ce feu qui brûle.
C'est elle, ce besoin d'aimer.
Elle en moi qui coule et chaque cellule
Contient l'infinie liberté.
C'est elle en moi, ce feu qui brûle
C'est elle, ce besoin d'aimer
C'est elle en moi, ce feu qui brûle
C'est elle, ce besoin d'aimer.

Je descendrai la rivière

Je descendrai la rivière.
Je descendrai la rivière
Jusqu'à la mer.
Je descendrai la rivière.

Là où la mer est profonde,
Là où la mer est profonde,
J'me laiss'ai couler,
Là où la mer est profonde.

Jouez.
La vie n'est pas toujours drôle.
La vie n'est pas toujours drôle
Mais si tu m'aimais plus,
Ce s'rait trop lourd pour mes épaules.

Mais si tu m'aimais plus,
Ce s'rait trop lourd pour mes épaules.

Jouez pour moi.

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Le pont Mirabeau

Sous le pont mirabeau coule la seine
De nos amours faut-ils qu'ils n'en souviennent
La joie venait toujours après la peine

{Refrain:}
Viennent la luit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Les mains dans les mains restant face à face
Tandis que sous le pont que nos bras passent
Les éternels regards longs de silence

{au Refrain}
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va comme la vie est lente
Et comme l'espérance est violente

{au Refrain}

Passe les jours et passe les semaine
Le temps passe et ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la seine {x2}

{au Refrain, x6}

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L'enfant et l'étang
Paroles: Kernoa. Musique: Gérard Kawczynski 1981

Au bord d'un étang endormi,
Un enfant pose des questions :
"C'est quoi la nuit ? C'est quoi l'ennui ?
Où s'en vont mourir les avions ?

Qu'est-c' que tu crains, dis-moi, l'étang ?
On est seuls rien que moi et toi
Et je sais bien que tu m'entends.
Pourquoi tu ne me réponds pas ?"

Alors l'étang s'ouvre en douceur
Et prend l'enfant entre ses bras.
Il lui explique la douleur,
La vie, la mort, le feu, le froid.

"Raconte encore", lui dit l'enfant
Et le lac parle de la mer
Qui garde cachés ses trésors
Et ses vaisseaux et ses corsaires.
"Je sais bien d'autres choses encore
Mais il te faut rentrer chez toi.
C'est tard. Je dors.
Rentre vite. Ne prends pas froid."

Mais l'enfant questionne toujours
Et toujours lui répond l'étang.
Lorsque se lèvera le jour,
Il sera endormi, l'enfant.

Si vous passez un jour par là,
S'il vous semble entendre des voix,
Surtout, ne vous effrayez pas :
C'est l'étang qui parle tout bas.

C'est l'étang qui répond
A des questions,
C'est l'étang qui répond
A des questions.

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La chanson de la pluie
2000
J'aime les dimanches quand il mouille
Et qu'il me vient
Des regrets anciens
J'aime quand la pluie me débarbouille
Je me souviens du temps où tu m'aimais bien.

Mais l'orage a passé
il ne reste rien
que des feuilles mouillées
et puis les chagrins
les chemises se balancent
sur la corde à linge
et les souvenirs dansent
comme des vieux singes

Est-ce que tu m'aimes autant qu'autrefois
même si tu es autre-part
avec une autre
qu'est-ce que l'on se fout des autres
on en verra bien d'autres
on est fait l'un pour l'autre

J'aime le vent quand y m'fait les fouilles
Mon cœur s'emballe
Comme un animal
J'aime quand les nuages vadrouillent
Avec les soucis qui s'baladent en sandales

Cet air des jours frileux
Et des pardessus
Avant que l'on soit vieux
L'entendrai-je plus
La chanson de la pluie
Qui dit qu'toi et moi
Tout ça n'est pas fini
Que tu reviendras

Est-ce que tu m'aimes autant qu'autrefois....

Ecoute le sombre sanglot
Triste tricot de l'eau
Traversant de part et d'autre
Cet amour qui est les nôtre
Et je n'en veux pas d'autre
On est fait l'un pour l'autre

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Sous le ciel de Paris
Paroles: Jean Dréjac. Musique: Hubert Giraud 1951 © 1951 Editions Chaudens
autres interprètes: Edith Piaf (1954) note : du film "La Seine coule à Paris"
Sous le ciel de Paris
S'envole une chanson
Hum Hum
Elle est née d'aujourd'hui
Dans le cœur d'un garçon
Sous le ciel de Paris
Marchent des amoureux
Hum Hum
Leur bonheur se construit
Sur un air fait pour eux

Sous le pont de Bercy
Un philosophe assis
Deux musiciens quelques badauds
Puis les gens par milliers
Sous le ciel de Paris
Jusqu'au soir vont chanter
Hum Hum
L'hymne d'un peuple épris
De sa vieille cité

Près de Notre Dame
Parfois couve un drame
Oui mais à Paname
Tout peut s'arranger
Quelques rayons
Du ciel d'été
L'accordéon
D'un marinier
L'espoir fleurit
Au ciel de Paris
Sous le ciel de Paris
Coule un fleuve joyeux
Hum Hum
Il endort dans la nuit
Les clochards et les gueux
Sous le ciel de Paris
Les oiseaux du Bon Dieu
Hum Hum
Viennent du monde entier
Pour bavarder entre eux

Et le ciel de Paris
A son secret pour lui
Depuis vingt siècles il est épris
De notre Ile Saint Louis
Quand elle lui sourit
Il met son habit bleu
Hum Hum
Quand il pleut sur Paris
C'est qu'il est malheureux
Quand il est trop jaloux
De ses millions d'amants
Hum Hum
Il fait gronder sur nous
Son tonnerr' éclatant
Mais le ciel de Paris
N'est pas longtemps cruel
Hum Hum
Pour se fair' pardonner
Il offre un arc en ciel

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La corvée d'eau
Paroles et Musique: Vaillant-Couturier, Georges Auric 1972 "Le chant des ouvriers" note: D'après le spectacle de Georges Coulonges. Enregistré au Théâtre Gérard Philippe à Saint-Denis en 1972

Aller à l'eau trouver la source
Ou le ruisseau, c'est une course.
Le seau qui fuit perd sur la route
Ce qu'il a pris goute après goutte

{Refrain:}
Dans le seau de toile
Puise le soleil à midi,
La nuit, la nuit
Puisent les étoiles

En arrivant contre une bûche,
Ton pied se prend et tu trébuches.
Triste destin ! L'eau se renverse,
Le feu s'éteint, la soupe verse
{au Refrain}

Il faut aller trouver la source,
Recommencer la même course
Mais près de l'eau fraîche et jolie,
Il fait si beau que l'on oublie !

{au Refrain}

Au courant clair souples s'inclinent
Les cheveux verts des plantes fines
Qu'importe ici la longue traite
Le seau qui fuit, la soupe vête

{au Refrain}

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Les eaux de Mars
Musique: Georges Moustaki, note: Original brésilien de Tom Jobim

Un pas, une pierre, un chemin qui chemine
Un reste de racine, c'est un peu solitaire
C'est un éclat de verre, c'est la vie, le soleil
C'est la mort, le sommeil, c'est un piège entrouvert

Un arbre millénaire, un nœud dans le bois
C'est un chien qui aboie, c'est un oiseau dans l'air
C'est un tronc qui pourrit, c'est la neige qui fond
Le mystère profond, la promesse de vie

C'est le souffle du vent au sommet des collines
C'est une vieille ruine, le vide, le néant
C'est la pie qui jacasse, c'est l'averse qui verse
Des torrents d'allégresse, ce sont les eaux de Mars

C'est le pied qui avance à pas sûr, à pas lent
C'est la main qui se tend, c'est la pierre qu'on lance
C'est un trou dans la terre, un chemin qui chemine
Un reste de racine, c'est un peu solitaire

C'est un oiseau dans l'air, un oiseau qui se pose
Le jardin qu'on arrose, une source d'eau claire
Une écharde, un clou, c'est la fièvre qui monte
C'est un compte à bon compte, c'est un peu rien du tout
Un poisson, un geste, c'est comme du vif argent
C'est tout ce qu'on attend, c'est tout ce qui nous reste
C'est du bois, c'est un jour le bout du quai
Un alcool trafiqué, le chemin le plus court

C'est le cri d'un hibou, un corps ensommeillé
La voiture rouillée, c'est la boue, c'est la boue
Un pas, un pont, un crapaud qui croasse
C'est un chaland qui passe, c'est un bel horizon
C'est la saison des pluies, c'est la fonte des glaces
Ce sont les eaux de Mars, la promesse de vie

Une pierre, un bâton, c'est Joseph et c'est Jacques
Un serpent qui attaque, une entaille au talon
Un pas, une pierre, un chemin qui chemine
Un reste de racine, c'est un peu solitaire

C'est l'hiver qui s'efface, la fin d'une saison
C'est la neige qui fond, ce sont les eaux de Mars
La promesse de vie, le mystère profond
Ce sont les eaux de Mars dans ton cœur tout au fond

Un pas, une " ... pedra é o fim do caminho
E um resto de toco, é um pouco sozinho ... "
Un pas, une pierre, un chemin qui chemine
Un reste de racine, c'est un peu solitaire...

De l'eau... de l'eau

J'ai traversé plus d'une fois le désert
Pour retrouver tous les trésors enfouis,
Les fabuleuses richesses millénaires,
Mais je n'ai plus qu'un seul rêve la nuit :

{Refrain:}
De l'eau, de l'eau fraîche pour ma gorge
Qui se dessèche, de l'eau...
Par pitié, de l'eau...

Le ciel trop clair, le soleil trop brûlant
M'ont aveuglé, m'ont fait perdre l'esprit.
Je donnerais mon or pour une caresse du vent
Et, pour calmer la soif qui me poursuit,
{Refrain}
Un jour, je sais, la vie quittera mon corps
En plein milieu de ce maudit désert.
Le sable blanc sera mon lit de mort,
Mais je verrai par mes yeux entrouverts

{Refrain}
Alors, mon Dieu qui m'accueillerez là-haut,
Faites qu'avant que je quitte la terre
Je puisse entendre la chanson de l'eau
Et découvrir au creux d'une rivière

{Refrain}

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C'est une Garonne
Musique : Claude NOUGARO, Maurice VANDER
Moi mon océan
C'est une Garonne
Qui s'écoule comme
Un tapis roulant

Moi mon océan
C'est une Garonne
La grande personne
Dont je suis l'enfant

Ma Diterranée
C'est une Garonne
Née comme trois pommes
Dans les Pyrénées

Un berceau de roc
Pour un filet d'eau
Trois syllabes d'oc
Et vogue le flot

C'est une Garonne
C'est une Garonne

Moi ma mer Egée
C'est ce fleuve lisse
Dont je suis l'Ulysse
Sans exagérer

Le ciel sur son dos
Et la pollution
Allant à Bordeaux
Trouver solution

Moi ma caravelle
C'est sa rive belle
Là où l'hirondelle
Vient pondre son œuf

Ma vague émeraude
C'est une Garonne
Quand elle se fait chaude
Au bras du Pont-Neuf

C'est une Garonne
C'est une Garonne

Et faut pas qu'oublie
Quand elle bouillonne
Comme une amazone
Chevauchant son lit

Mon Old Man River
C'est une Garonne
Quand elle ronronne
Tout près de mon cœur

Ma mer océane
C'est une Garonne
Quand elle résonne
D'un air de tam-tam

C'est une Garonne
C'est une Garonne
C'est une Garonne...

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Mon océan
Paroles et musique : Pascal OBISPO, Didier GOLEMANS 1999 "Soledad"
Mon océan, c'est quoi
Un peu de toi
Et trop de qui voudra
Mon océan se noie
Ma main est là
Mais tu ne la prends pas
Bateau de verre
Au fond, tu es la mer
Et le vent à la fois
Mon océan de terre
Où l'eau ne fait
Qu'un océan de toi
Parfois rouge et sang
Parfois comme le temps
Seul est mon océan
Seul est mon océan

Mon océan se jette
En s'attachant
Aux larmes des gréements
Mon océan se vit
Comme on l'entend
Pourvu que tu l'entendes
Se soulevant des villes
Couchées devant
Il resterait pourtant
Mon océan se vide aussi souvent

Que tu le lui demandes
Parfois noir dedans
Et tout ce ciel aidant
Sale est mon océan
Sale est mon eau
Parfois rouge et sang
Parfois comme le temps
Seul est mon océan
Seul est mon océan

Marins d'ici
Laissez le vent au vent
Marins de ses envies
Passez loin de mon océan
Marins d'ici
Laissez le vent au vent
Marins des rugissants
Passez
Ça c'est mon océan
Ça c'est mon océan
Seul est mon océan
Seul est mon océan

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L'eau
Paroles: Alana Filippi. Musique: Daran 2001 "2"
L'eau - c'est beau- c'est limpide
Ça ramène à la vie
L'eau - qui coule - en rivières
Ne connaît pas le désert

Et j'ignore comment l'eau choisit son camp
Et le sable brûle les pieds de ceux qui cherchent
L'eau - si claire - justifie
Les traversées du désert,
Les kilomètres à faire,
La chaleur, la poussière
Et j'ignore comment l'eau choisit son camp
Et le sable brûle les pieds de ceux qui cherchent
Et j'ignore comment faire pour vivre sans
Mais le sable à perte de vue me l'apprend

Rien n'est meilleur que la pluie
Rien n'est meilleur que la pluie
Rien que la pluie...

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L'eau et le vin
2000 "Bliss"
L'eau et le vin
L'eau et le vin
je veux l'eau et le vin
la pierre et le raisin
je veux l'eau dans tes mains
et le vin quand il convient

L'eau et le vin
je veux l'eau et le vin
la mer que me revient
je veux l'eau des marins

Au chagrin
il est vain d'en rajouter
trop de tanin
me fait sombrer
en eau douce, en zone sinistrée
... il est vain d'en rajouter
... il est vain d'en rajouter
L'eau et le vin
je veux l'eau et le vin
la terre et le venin
je veux l'eau des marins

Aussi bon que le pain
le vin qui me parle
et l'eau qui ne dit rien

Poisson dans l'un
poison dans l'autre
... l'eau et le vin...

Au chagrin
il est vain d'en rajouter
trop de tanin
me fait sombrer
en eau douce, en zone sinistrée
... il est vain d'en rajouter
... il est vain d'en rajouter

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Le plombier
Paroles et Musique: Pierre Perret

{Refrain:}
Je suis l'plombier bier-bier-bier-bier
J'ai un beau métier
J'fais mon turbin bin-bin-bin-bin
Dans les salles de bains
Il faut qu'on m'implore
De l'aube à l'aurore
Je colmate les tuyaux
Je guéris tous les maux
De mon p'tit chalumeau

On m'attend pendant des mois
On me réclame on m'apitoie
Et on insiste à genoux
Venez donc chez nous venez donc chez nous
On m'appelle d'urgence au-dessus
On m'supplie de venir en-dessous
Y a des immeuble cossus
Sens dessus dessous
Sens dessous dessus

{au Refrain}

Y en a qui se tirent à Monaco
Sans fermer les robicots
Quand y retrouvent leur salle de bains
Y a de quoi baptiser une armée de païens
J'emmène mon copain Henri
Qui changent les moquettes pourries
Et on partage le bénéf
Dans cette combine-là on bosse comme des chefs

{au Refrain}
L'autre jour je vais chez un client
Qui se lavait plus depuis longtemps
Y me dit mon chauffe-eau marche plus
Y a même pas un mois que vous me l'avez vendu
Je dis hélas ça se répare pas
On fait plus ce modèle-là
Y a plus de pièces y a plus de main-d'œuvre
Moi j'dis à votre place je m'en payerais un neuf

{au Refrain}

Quand une belle cliente me dit
Ma chaudière s'est refroidie
Mon mari est en voyage
C'est lui d'habitude
Qui me réglait le chauffage
Je déballe tous mes outils
Mon label de garantie
On échange nos groupes sanguins
Et c'est le seul cas ou je reviens le lendemain

{Refrain:}
Je suis l'plombier bier-bier-bier-bier
J'ai un beau métier
J'fais mon turbin bin-bin-bin-bin
Dans les salles de bains
Il faut qu'on m'implore
De l'aube à l'aurore
On m'appelle en mars
Et je me pointe en juin
Pour changer un joint
Je suis l'plombier

L'eau de la rivière
Paroles et Musique: Pierre Perret

Un jour, la foudre
Frappa l'jardinier
Qui levait sa hache
Sur un beau prunier.
L'éclair, en tombant, lui dit :
" J'ai bien vu qu'il t'arros' plus,
Qu'en plus il te piqu'tes fruits
Et qu'il te pisse dessus. "

{Refrain:}
Quand l'eau de la rivière monte,
Les poissons mangent les fourmis.
Quand l'eau de la rivière
Baisse jusqu'au fond,
Les fourmis mangent les poissons.

Un riche mec
Becquetait l'entrecôte
Devant un métèque
Qui comptait ses côtes.
Alors, le pauvre, fumace
De ce coup du sort inique,
Lui perfora la paillasse
Et mangea son pique-nique.

{Refrain}

Un jour de gloire,
Sortant de mes gonds,
J'prendrais ma pétoire,
J'tuerai mon patron.
Non seulement je le maudis
De sauter ma femme Hélène
Mais il m'oblige, le mardi,
A m'occuper d'la sienne.

{Refrain}

Un jour, le nègre
Dit : " Maître, plaît-il ?
Pourquoi j'ai l'vinaigre
Et pourquoi t'as l'huile ?
Et réponds aussi pourquoi
A cett' question d'ma tribu,
Quand le blanc ne se lave pas,
C'est le nègre qui pue. "

{Refrain}
Quand l'eau de la rivière monte
Les poissons mangent les fourmis
Quand l'eau de la rivière
Baisse jusqu'au fond
Les fourmis mangent les poissons

Un jour le doux
Le gentil taureau
F'ra un méchant trou
Dans le toréro
Sans épée ni banderilles
Il veill'ra même à ce que
L'on remette à sa famille
Les oreilles et la queue

{Refrain}

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Petit navire
Souvent au plus petit souffle de vent,
J'entends des voix en haut des voiles et des haubans,
Murmurer en fredonnant: ce bâteau que tu vois,
Oui celui-là, il est à toi

Mais quand la mère fera ses falbalas,
Devenue folle d'écume et d'éclats,
Surtout quand la nuit sera nouée autour de mon cou
À grands coups d'aile mon coeur volera vers vous

{Refrain:}
Il était un petit navire,
Qui n'avait jamais navigué,
Tant pis si la vie le chavire,
Les amarres sont larguées
Il entreprit un long voyage
Sur la mer Méditerranée,
Il veut connaitre à tous les âges
Ses plus belles années

J'irai jeter mes dans les halos,
Petit soldats de plomb coulés au fond de l'eau
Perdus corps et biens pour l'espadon, le cachalot,
Pauvres pêcheurs, beaux matelots

À l'oeil des phares je tournerai le dos,
Ma boussole aux sirènes en cadeau,
Car arriver nulle part voilà qui serait vraiment rare
Qui voilà qui serait vraiment beau

{au Refrain}

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La petite vague qui avait le mal de mer
Paroles et Musique: Renaud Séchan 1995 "Les introuvables"
Il était une fois une petite vague perdue au milieu de l'océan, une
petite vague de rien du tout, quelques centimètres de haut, à peine plus large, une
petite vague insignifiante et anonyme, ressemblant comme une goutte d'eau aux millions de
petites vagues voyageant sur les mers depuis des millions d'années au gré des vents et
des marées.Mais, vous vous en doutez, si je vous raconte ici son histoire, c'est qu'elle
était différente de ses petites sœurs. Pas physiquement, non, mais dans son petit
cœur de petite vague, cette petite vague avait bien du vague à l'âme.Son papa et sa
maman étaient deux grosses vagues énormes et rugissantes, deux magnifiques déferlantes
qui s'étaient croisées une nuit de tempête, l'abandonnant aussitôt née à son destin
de vaguelette, orpheline et désemparée. Son père avait été plus tard emporté dans un
ouragan, s'était accroché à un cyclone et, dans un tonnerre d'écume et de vent, était
parti ravager les terres les plus proches d'où il n'était jamais revenu.Sa mère,
poussée par un vent du nord, connut une fin tout aussi aventureuse mais bien plus
sympathique. Les courants marins la portèrent jusqu'aux côtes d'un pays si chaud qu'elle
s'évapora, monta au ciel en millions de gouttes d'eau et, après avoir voyagé dans un
gros nuage lourd, retomba en pluie sur des terres arides où, la vie, absente par manque
d'eau, revint bientôt.Depuis des siècles qu'elle ondoyait à la surface de l'eau, avec
pour seule compagnie l'écume et le vent, avec pour seul horizon l'horizon, pour seul
spectacle celui du jour se levant et du soleil couchant, la petite vague s'ennuyait à
mourir et ne supportait plus de vivre au milieu de l'océan. Bref, la petite vague avait
le mal de mer.Elle avait bien eu parfois, des années auparavant, la visite de quelques
baleines venues percer la surface de l'eau, dans un grand geyser d'écume et des milliards
de gouttes d'eau s'éparpillant dans le ciel comme une pluie de diamants, mais les
baleines chassées par les hommes avaient bientôt disparu elles aussi.Sa vie s'écoulait
monotone. Au fil des jours de calme plat ou des nuits de tempête, la petite vague
attendait vaguement, sans trop y croire, un miracle météorologique qui l'emporterait
vers d'autres cieux. Elle redoutait par-dessus tout ces nuits de pleine lune où l'océan
devient lisse comme un miroir, où même le vent ne chante plus, où les vagues petites et
grosses s'aplatissent jusqu'à se confondre en une immense étendue d'eau infinie,
immobile etsans vie.Elle n'aimait pas non plus la houle qui la faisait rouler, craignait
les ouragans qui la malmenaient et se méfiait des mers démontées ou hachées qui
risquaient de la séparer de ses amies, les petites vagues insouciantes qui
l'accompagnaient, insensibles, elles, au vague à l'âme et au mal de mer.La petite vague
n'avait jamais vu un bateau.La petite vague n'avait jamais vu un baigneur, ni le moindre
pédalo, jamais vu le bord de l'eau.La petite vague en avait par-dessus la crête de
passer sa vie à faire des vagues, la petite vague écumait de rage de n'avoir jamais vu
la plage.Elle rêvait qu'un vent malin viendrait un jour la conduire sur le sable doré
d'une plage ensoleillée. Ah, enfin pouvoir rouler, chanter, rebondir et me briser sur les
galets, songeait-elle, venir chatouiller les doigts de pieds des enfants, entendre leurs
cris à mon approche, aller, venir, descendre et remonter, m'éparpiller au milieu des
coquillages, des algues et des petits poissons argentés, me reformer en grondant pour de
rire, en faisant semblant d'attaquer, et repartir en emportant un ballon oublié, et puis
le ramener dans un tourbillon de mousse et d'eau salée. La petite vague pensait aux
vacances qu'elle ne connaitrait jamais. Lorsqu'une grosse vague, à quelques brasses
d'elle, cria "Terre à l'horizon !".La petite vague n'en crut pas ses oreilles.
Elle se précipita vers sa grande sœur, se hissa sur son dos et distingua vaguement
à l'horizon la ligne sombre d'une terre inconnue. Elle recommença l'opération une
deuxième fois, puis une troisième. À chaque fois, un élément nouveau lui apparut. Une
ville, un port, une plage. Les courants maintenant la tiraient vers la côte, la
charriaient comme un fétu de paille poussé par le vent. Elle sentit bientôt son eau se
réchauffer et l'air marin se charger des odeurs de la terre.Pour la première fois de sa
vie la petite vague respira le parfum des forêts, des villes et des campagnes, des
animaux et des hommes.Elle en fut d'abord émerveillée, puis l'émerveillement fit place
à l'étonnement, enfin à la déception. Les odeurs nauséabondes de gaz carbonique
qu'elle découvrait lui rappelaient étrangement celles des nappes de pétrole qu'elle
avait parfois croisées dans sa longue vie de petite vague au milieu de l'océan.Et comme
elle pensait à cela, déterminée malgré tout à atteindre cette plage dont elle rêvait
depuis si longtemps, elle rencontra une de ces nappes de pétrole dérivant au fil de
l'eau, au gré des courants, et s'y englua. Elle réussit à s'en échapper après bien
des efforts, aidée par un courant ami qui l'emmena bientôt presque au bord de la
plage.Des enfants s'y amusaient. Des adultes allongés, immobiles, semblaient y dormir,
insouciants du soleil qui leur brûlait la peau. Des chiens couraient, des mères criaient
après leurs enfants, des papas après maman, des adolescents faisaient hurler leurs
transistors et des baraques à frites enfumaient le tout d'une odeur d'huile chaude qui se
mêlait à celle dont les corps étaient enduits. La petite vague ralentit son avance.
Elle rencontra bientôt une eau saumâtre, mais personne ne lui dit qu'il s'agissait des
égouts de la ville qui se déversaient là. Elle croisa quelques bouteilles en plastique,
des sacs poubelle, des détritus de toutes sortes, fut presque coupée en deux par un gros
monsieur rougeaud hissé sur une planche à voile, avant de s'échouer enfin au bout de
son voyage, au bout de son rêve, sur le sable grisâtre de la plage au milieu des tessons
de bouteille, des capsules de bière et des châteaux écroulés des enfants
agités.Jamais le vague à l'âme de la petite vague n'avait été si grand. Ell" ne
s'attarda guère sous les pieds palmés. Quelques aller retour à brasser les ordures et
elle s'en fut dans le sillage d'un bateau à moteur qui frôlait les baigneurs, rejoindre
le grand large qu'elle regrettait déjà d'avoir quitté.Alors qu'elle longeait la côte,
suivie de près par quelques amies vaguelettes aussi déçues qu'elle par la
fréquentation des humains, elle entendit, venant de la terre, des petits cris stridents,
à peine perceptibles, presque des sifflements. Ils n'avaient rien de commun avec les cris
des enfants braillards de la plage. La petite vague avait déjà entendu ces cris quelques
années auparavant, peut-être quelques siècles. Un jour que des dauphins étaient venus
la frôler, courir sous elle, jouant dans son écume, brisant sa crête de leurs ailerons
pointus. Comment les cris d'un dauphin pouvaient-ils venir de terre ? la petite vague se
dirigea de nouveau vers la côte, guidée par les sifflements, comme un navire perdu dans
la nuit est guidé par la lueur du phare.Derrière une digue se dressaient les hauts murs
d'un Marineland. La petite vague ignorait qu'on enfermait des orques et des dauphins dans
des bassins pour le plaisir des petits terriens. Mais il ne fut pas nécessaire de lui
faire un dessin: elle comprit vite que des créatures marines étaient prisonnières ici.
A l'instant où, provenant distinctement de derrière ces murs, les sifflements reprirent,
elle vit bondir en l'air un magnifique dauphin gris argenté qui, après avoir semblé
s'immobiliser une fraction de seconde dans le ciel, retomba dans un grand
"splatch" dans son bassin-prison. Un tonnerre d'applaudissements accompagna la
pirouette.

Il pleut
Paroles et Musique: Renaud Séchan 1988 "Putain de camion"

Tu peux pas t' casser, y pleut
Ça va tout mouiller tes ch'veux
J' sais qu' tu s'ras jolie quand même
Mais quand même tu s'ras partie
Moi y m' restera à peine
Que ma peine et mon envie
De te coller quelques beignes
Et quelques baisers aussi

Fais gaffe, dehors c'est pas mieux
Y a d' la haine dans tous les yeux
Y a des salauds très dangereux
Et des imbéciles heureux
Je suis mille fois meilleur qu'eux
Pour soigner tes petits bleus
Tu peux pas t' casser, y pleut
Ça va tout mouiller tes ch'veux

Tu peux pas t' casser parc' que
T'as pas l' droit, c'est pas du jeu
On avait dit qu' tous les deux
On resterait près du feu
T'aurais pu attendre un peu
J'allais bientôt être vieux
Tu peux pas t' casser, y pleut
Ça va tout mouiller tes ch'veux

Tu peux pas t' casser, je t'aime
A m'en taillader les veines
Et pi d'abord ça suffit
On s' casse pas à six ans et d'mi
Allez, d'accord, t'as gagné
Je te rallume la télé
Mais tu peux pas t' casser, y pleut
Ça va tout mouiller tes ch'veux

Tu peux pas t' casser, y pleut
Ça va tout mouiller mes yeux

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Faire des ronds dans l'eau
2000 "Chambre avec vue"
Ça fait des siècles que j'attends
Sous le paravent
Le vent du désert m'allonger
M'allonger sous le paravent
Sous le sable blanc
Tout près de la mer à côté

Un palais un palace
Pour voir le temps qui passe
Je ne suis pas sur la photo
Je suis au bord de l'eau
Etre en vie n'est pas assez ni trop

Je sais c'est rien mais je préfère
La seule chose que j'sais faire
Des ronds dans l'eau
Les herbes folles et la rivière
Les plages du Finistère
Et la mer
Ça fait des siècles que j'entends
Les pas de passants
L'eau de la fontaine et la pluie
La pluie qui tombe sur les passants
Et sur le paravent
Tout près de la Seine à l'abri

Un palais un palace
Quand on oublie, hélas
Je n'ai pas vu le temps passer
Les soleils se coucher
Etre en vie n'est jamais trop ni assez

Je sais c'est rien mais je préfère
La seule chose que j'sais faire
Des ronds dans l'eau
Les herbes folles et la rivière
Les plages du Finistère
Et la mer... Oh...

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Rien que de l'eau
Paroles: Véronique Sanson, B. Swell. Musique: B. Swell
Elle, rappelle-toi comme elle est belle
Et touche-la : elle sent le sel.
C'est un don miraculeux.
Elle, c'est la naissance de la gabelle,
C'est l'oubliée des infidèles
A la terre des futurs vieux.

Rien que de l'eau, de l'eau de pluie,
De l'eau de là-haut
Et le soleil blanc sur ta peau
Et la musique tombée du ciel
Sur les toits rouillés de Rio.

Toi, tu te caches dans les ruelles
Et comme un païen qui appelle
Les Dieux pour qu'elle t'inonde.
Elle, oh tu sais elle a le temps :
Elle est là depuis mille ans,
Elle te suit comme une ombre.
Rien que de l'eau, de l'eau de pluie,
De l'eau de là-haut
Et le soleil blanc sur ta peau
Et la musique tombée du ciel
Sur les toits rouillés de Rio.

Elle, en attendant l'orage,
Elle te pardonnera ton âge
Et l'argent de tes cheveux.
Elle, tu ne peux pas te passer d'elle,
Tu ne vivras jamais sans elle.
Tu n'auras que de l'eau de tes yeux.

Rien que de l'eau, de l'eau de pluie,
De l'eau de là-haut
Et le soleil blanc sur ta peau
Et la musique tombée du ciel
Sur les toits rouillés de Rio.

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Les lacs du Connemara
Paroles: Michel Sardou, Pierre Delanoë. Musique: Jacques Revaux, note: Reprise Patricia Kaas, Patrick Fiori, Garou dans l'album "Dernière édition avant l'an 2000" des Enfoirés
Terre brûlée au vent
Des landes de pierre,
Autour des lacs,
C'est pour les vivants
Un peu d'enfer,
Le Connemara.

Des nuages noirs
Qui viennent du nord
Colorent la terre,
Les lacs, les rivières :
C'est le décor
Du Connemara.

Au printemps suivant,
Le ciel irlandais
Etait en paix.
Maureen a plongé
Nue dans un lac
Du Connemara.

Sean Kelly s'est dit :
"Je suis catholique.
Maureen aussi."
L'église en granit
De Limerick,
Maureen a dit "oui".

De Tiperrary
Bally-Connelly
Et de Galway,
Ils sont arrivés
Dans le comté
Du Connemara.

Y avait les Connor,
Les O'Conolly,
Les Flaherty
Du Ring of Kerry
Et de quoi boire
Trois jours et deux nuits.

Là-bas, au Connemara,
On sait tout le prix du silence.
Là-bas, au Connemara,
On dit que la vie
C'est une folie
Et que la folie,
Ça se danse.
Terre brûlée au vent
Des landes de pierre,
Autour des lacs,
C'est pour les vivants
Un peu d'enfer,
Le Connemara.

Des nuages noirs
Qui viennent du nord
Colorent la terre,
Les lacs, les rivières :
C'est le décor
Du Connemara.

On y vit encore
Au temps des Gaels
Et de Cromwell,
Au rythme des pluies
Et du soleil,
Au pas des chevaux.

On y croit encore
Aux monstres des lacs
Qu'on voit nager
Certains soirs d'été
Et replonger
Pour l'éternité.

On y voit encore
Des hommes d'ailleurs
Venus chercher
Le repos de l'âme
Et pour le cœur,
Un goût de meilleur.

L'on y croit encore
Que le jour viendra,
Il est tout près,
Où les Irlandais
Feront la paix
Autour de la croix.

Là-bas, au Connemara,
On sait tout le prix de la guerre.
Là-bas, au Connemara,
On n'accepte pas
La paix des Gallois
Ni celle des rois d'Angleterre...

La pluie de Jules César
Paroles: Pierre Delanoë. Musique: Jacques Revaux, Pierre Billon

Il est mort aujourd'hui.
Y a pas de quoi s'en faire.
Il est comme la pluie :
Il retourne à la terre.
Il va nourrir le blé
Dont tu feras le pain.
Il n'y a pas,
Il n'y a pas
De fin.

La pluie de Jules César
Est la même que celle
Qui m'a mouillé, ce soir,
Dans la rue de Courcelles.
C'est un aller-retour,
Un instant d'infini.
Rien n'est jamais,
Rien n'est jamais
Fini.
On meurt toujours
Pour quelque chose,
Pour un amour,
Pour une rose,
Mais mourir
Pour mourir,
C'est pas mal
De se dire
Qu'on a quand même un avenir.

Il est mort aujourd'hui.
Y a pas de quoi s'en faire.
Il est comme la pluie :
Il retourne à la terre
Il remonte à l'envers
L'infinité du temps.
On se reverra,
On se reverra
Mais quand ?

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Il attend la pluie
Paroles: C. Vié. Musique: T. Geoffroy 1999 "Au nom d'une femme"
Il pose son regard au ciel
Pour trouver un nuage
Il s'accroche car ce soir c'est juré
Dieu donne un orage
Il peut rester des heures
A guetter en silence
L'hypothétique douceur
Serait pour lui la délivrance

Il attend la pluie
Il attend la pluie

Ce soir il y a dans l'air
Un parfum de délivrance
Le moins que l'on puisse croire
C'est qu'en fait la vie recommence
Et quand les premières gouttes
Viennent inonder les routes
Regarde il est si loin
On dirait qu'il dort
On dirait qu'il dort

Il attend la pluie
Il attend la pluie

Dans ses poings serrés
Il retient la vie qui va s'en aller
Il attend la pluie
Qui pourrait tout changer
Il rêve d'un paradis
Pour ceux qui vont rester

Il attend la pluie
Il attend la pluie

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Les miroirs dans la boue
Dans l'orage d'une forêt sans âge
Aux abords du Poitou
A l'automne où je vivais chez vous
J'ai vu le visage d'une enfant sauvage
Qui portait un bijou
Les yeux verts noyés de cheveux roux
A l'automne où je vivais chez vous

Dieu fait des images avec les nuages
La pluie fait des miroirs dans la boue
Je t'ai cherchée partout
Je garde un mirage dans une drôle de cage
Comme savent constuire les fous
Je t'ai cherchée partout

Elle avait l'âge des vagabondages
Pieds nus sur les cailloux
Dans les rivières où viennent boire les loups
A mon passage elle a pris mon bagage
Elle m'a suivi partout
Jusqu'à l'étage où j'avais mon verrou
Les yeux verts noyés de cheveux roux

Dieu fait des images avec les nuages
La pluie fait des miroirs dans la boue
Je t'ai cherchée partout
Je garde un mirage dans une drôle de cage
Comme savent constuire les fous
Je t'ai cherchée partout

Au lendemain de l'orage
Il restait un message
Vous me plaisiez beaucoup
Mais je n'pense pas avoir besoin de vous
Les yeux verts noyés de cheveux roux

Dieu fait des images avec les nuages
La pluie fait des miroirs dans la boue
Je t'ai cherchée partout
Je garde un mirage dans une drôle de cage
Comme savent constuire les fous
Je t'ai cherchée partout

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La falaise
Paroles et Musique : Diane Tell 1982

La chaleur suffocante rendit pénible
Le passage dans ces bois denses et sombres
Mais quand le bleu de la mer fut visible
Le sentier devint presque sans encombre
Comme animée d'un second souffle
J'accourus
Vers cette éblouissante étendue

A court de force et sans guide
En bordure de la falaise
La proximité du vide
Paralyse les jambes tant elle pèse
C'est pourtant des sommets
Qu'on y voit le plus clair

Au large, devant la nuit un voilier blanc
S'approchait de l'eau calme près des terres
Au large de ma vie le ciel brûlant
Avant de s'éteindre fit la lumière
Sur le détour permettant d'éviter
Le récif de corail immergé
A court de force et sans guide
En bordure de la falaise
La proximité du vide
Paralyse les jambes tant elle pèse
C'est pourtant des sommets
Qu'on y voit le plus clair

Comme animée d'un second souffle venu
D'une telle éblouissante étendue

A court de force et sans guide
En bordure de la falaise
La proximité du vide
Paralyse les jambes tant elle pèse
C'est pourtant des sommets
Qu'on y voit le plus clair

A court de force et sans guide
En bordure de la falaise
La proximité du vide
Paralyse les jambes tant elle pèse
C'est pourtant des sommets
Qu'on y voit le plus clair.

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Tiens il pleut
Paroles et Musique: Charles Trenet 1991, © 1991 Editions Rozon

Est-ce un ange qui passe
Masquant d'un coup d'aile
Un morceau d'espace
Dans un coin du ciel ?
Non, le soleil brille
Et pourtant des yeux, des beaux yeux de fille
S'embrument un peu

{Refrain:}
Tiens, il pleut, il pleut
Pourtant le ciel est bleu
Comme c'est curieux
De voir tomber la pluie
En plein midi
Au soleil éblouie
Oui, oui, de voir tomber la pluie

Tiens tiens tiens tiens il pleut, il pleut
Ce n'est qu'un petit nuage
Qui fait ce qu'il peut
Pour rafraichir le temps
Juste un instant
Dans son petit voyage.

Larmes d'amour au soleil envolées
Mini chagrin de vacances
Larmes d'amour qui savent si bien tomber
Qu'elles ne tombent jamais
En trop grande abondance

Tiens, c'est vite passé
La pluie vient de cesser
Seule sur ton nez
Il y a encore chérie,
Une petite goutte de pluie.

Larmes d'amour au soleil envolées
Mini chagrin de vacances
Larmes d'amour qui savent si bien tomber
Qu'elles ne tombent jamais
En trop grande abondance

Tiens, c'est vite passé
La pluie vient de cesser
Seule sur ton nez
Il y a encore chérie,
Une petite goutte de pluie.

Une petite goutte de pluie.

Source bleue
Paroles et Musique: Charles Trenet

Source bleue, où vas-tu dans ta course,
Source bleue ?
Au Bois des Amoureux ?
"Je m'en vais,
Tu verrais si tu me suivais,
Tout au bout de ce vert coteau.

Un détour.
En rivière je me change
Un amour.
J'épouse les contours
D'un grand fleuve
Et la mer me propose, étrange,
Un voyage au ciel
De midi
Pour retomber en pluie."
C'est la ronde
De l'amour par le monde.
Tourne, tourne, goutte d'eau...
Tourne, éternel rondeau...

Mon village englouti
Paroles et Musique: Charles Trenet

Mon village au fond de l'eau
Se souvient des heures si proches
Quand volait, dans le jour nouveau,
Le son joyeux de ses cloches.
Mon village au fond de l'eau
Se souvient du bruit des enclumes
Dont j'entends encore les échos,
Vibrant sous un manteau d'écume
Et la voix des peupliers
Jamais, jamais je n'ai pu l'oublier.

Tant de souvenirs engloutis
Dorment là, sous l'onde isolée,
Depuis qu'un barrage maudit
A noyé ma verte vallée.

Mon village au fond de l'eau
Se souvient de choses jolies,
D'un amour qui fut si beau,
Soleil de toute ma vie...
A présent qu'a sonné le glas,
L'amour est mort, fut-il volage ?
Et mon cœur est triste et bien las.
Mon cœur, pareil à ce village,
Ce village au fond de l'eau
Dont seul j'entends les soupirs, les sanglots.

La mer
Paroles et Musique: Charles Trenet 1945

La mer
Qu'on voit danser le long des golfes clairs
A des reflets d'argent
La mer
Des reflets changeants
Sous la pluie

La mer
Au ciel d'été confond
Ses blancs moutons
Avec les anges si purs
La mer bergère d'azur
Infinie
Voyez
Près des étangs
Ces grands roseaux mouillés
Voyez
Ces oiseaux blancs
Et ces maisons rouillées

La mer
Les a bercés
Le long des golfes clairs
Et d'une chanson d'amour
La mer
A bercé mon cœur pour la vie

J'aime une rivière
Paroles et Musique: Charles Trenet

Moi, j'aime une rivière
Qui chante au fond de mon cœur
Une chanson légère
Pour bercer ma douleur,
Plus belle qu'une femme
Et plus fidèle aussi.

Je sais lire en son âme
Bien mieux que dans vos yeux gris.
Comme vos blonds cheveux, elle a des reflets d'or
Et la nuit, comme vous, elle dort.
Comme vous, au soleil, elle tend ses longs bras.
Comme vous, elle pleure tout bas
Mais seule ma rivière
Connaît le rvthme enchanteur
D'une chanson légère
Qui chante au fond de mon cœur.
Elle prendra mon âme
Tout au fond de ses flots gris.
Près d'ell', j'ouhlierai le mal pue tu m'as fait,
Le bonheur dont, jadis, je rêvais.
Sur mon front passera la caresse de l'eau
Et le vent portera mes sanglots.
Alors, dans la rivière,
Je dormirai pour toujours
Et sa chanson légère
Mourra comme mon amour.

Je suis triste.
Pourquoi n'es-tu pas là ?
Rien n'existe
Car désormais, sans toi,
Je suis tout seul et je résiste :
La rivière me tend les bras...

Je marche au bord de l'eau
Paroles et Musique: Charles Trenet

Je marche au bord de l'eau
En songeant à mes peines anciennes.
Je marche, indifférent,
Au bord de l'eau.

Le murmure des flots
Vient bercer, autant qu'il me souvienne,
L'image d'un amour
Perdu sans retour.

Depuis ces jours lointains,
J'ai changé de destin.
Mon cœur n'est plus aussi fragile
Et je poursuis ma route
Sans larmes ni regrets,
Avec parfois le doute
D'avoir vraiment pleuré.

Heureux et malheureux,
Je le fus, en ces heures anciennes.
De ce mal, de ce bien,
Ne reste rien.

Il ne reste rien
Plus rien qu'un faible écho
Qui passe au bord de l'eau.

Il pleut dans ma chambre
Paroles et Musique: Charles Trenet 1939, © 1939 Editions Raoul Breton

{Refrain:}
Il pleut dans ma chambre
J'écoute la pluie
Douce pluie de septembre
Qui tombe dans mon lit
Le jardin frissonne toutes les fleurs ont pleuré
Pour la venue de l'automne
Et pour la fin de l'été
Mais la pluie fredonne
Sur un rythme joyeux
Tip et tap et tip top et tip
Et tip tip et tip
Et tip top et tap
Voilà ce qu'on entend la nuit
C'est la chanson de la pluie

Demain le jour fleurira sur vos lèvres
Mon amour et la pluie qui calme notre fièvre
Sera loin très loin dans la mer
Voguant sous le ciel clair
Demain les bois auront fait leur toilette
Et les toits peints de frais auront un air de fête
Les oiseaux contents de ce shampooing
Ne se plaindront point

{Refrain:}
Il pleut dans ma chambre
Il pleut dans mon cœur
Douce pluie de septembre
Chante un air moqueur
Dans toute la campagne
Poussent de beaux champignons
Et dans la montagne
Le vent joue du violon...
Tous les chats de gouttière
Dansent, chantent en rond
Tip et tap et tip tap et tip
Et fut fut et tic
Et pic pac et toc
Voilà ce qu'on entend la nuit
C'est la chanson de la pluie

Débit de l'eau, débit de lait
Paroles: Charles Trenet, Francis Blanche, Albert Lasry. Musique: Léo Chauliac 1943, © Editions Salabert 1943

1 - Dans ma rue, y a deux boutiques
Dans l'une on vend de l'eau dans l'autre on vend du lait
La première n'est pas sympathique
Mais la seconde en revanche où l'on vend du lait l'est
Et c'est pour ça que tous les passants
La montrent du doigt en disant

Ah qu'il est beau le débit de lait
Ah qu'il est laid le débit de l'eau
Débit de lait si beau débit de l'eau si laid
S'il est un débit beau c'est bien le beau débit de lait
Au débit d'eau y a le beau Boby
Au débit de lait y a la belle Babée
Ils sont vraiment gentils chacun dans leur débit
Mais le Boby et la Babée sont ennemis
Car les badauds sont emballés
Par les bidons de lait de Babée
Mais l'on maudit le lent débit
Le lent débit des longs bidons du débit d'eau de Boby
Aussi Babée ses bidons vidés
Elle les envoie sur le dos de Boby
Et Boby lui répond
En vidant les bidons
Les bidons d'eau de son débit et allez donc
Les bidons d'eau de son débit et allez donc.

2 - Dans ma rue y a un mariage
Celui du beau Boby et de la belle Babée
Les voilà tous deux en ménage
Le débit d'eau épouse le grand beau débit de lait
Ils ont repeint leur boutique en blanc
Et chacun dit en y allant

Ah qu'il est beau le débit de lait
Ah quel palais le débit de l'eau
Débit de lait si beau, débit de lait palais
S'il est un débit beau c'est bien le beau débit de lait
Boby a mis du lait dans son eau
Et la Babée de l'eau dans son lait
Ils ont enfin compris que leurs débits unis
Font le plus grand le plus joli des beaux débits
Et les badauds sont emballés
Par les bidons de lait de Babée
Oui mais Boby garde pour lui
Les deux plus beaux bidons de lait de la Babée jolie
Et maintenant si vous y alliez
Vous entendriez de joyeux babils
De deux beaux bébés blonds
Qui font tomber d'un bond
Tous les bidons d'eau et de lait de la maison
Tous les bidons d'eau et de lait de la maison.
Ils se battent à coups de beaux bidons
Chez Boby et chez Babée et allez donc.

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Schplaouch !
Musique : J.C. VANNIER

Schplaouch !
J'ai plongé dans la vie
En sortant de ma mère
J'ai plongé dans la vie
Comme dans l'eau de la mer

J'ai toussé, j'ai craché
J'ai gueulé comme un âne:
"Au secours ! je me noie"
Personne n'a bronché
Ne m'a tendu de rame
De coquille de noix
Alors tant mieux, tant pis
J'ai appris à nager
Puisque c'était mon rôle
Certains requins m'ont dit:
"On va pas te manger
Mais travaille ton crawl
Ce sera plus prudent"

J'ai plongé dans la vie
En sortant de ma mère
J'ai plongé dans la vie
Comme dans l'eau de la mer

Et depuis me voilà
Le bouillon sur le dos
Et buvant, c'est amer
Buvant ici et là
Trois grandes tasses d'eau
Pour un petit bol d'air
Il y a des sirènes
Quelquefois elles m'entraînent
Vers des fonds irisés
Dans leurs bras je bascule
Mais pareils à des bulles
S'envolent nos baisers
De nouveau, je m'enfuis

J'ai plongé dans la vie
En sortant de ma mère
J'ai plongé dans la vie
Comme dans l'eau de la mer

Nageant dans un fauteuil
Des poissons argentés
Me croisent sur ma route
Ils me jettent un sale œil
Quand ils voient arriver
Mes cheveux sur leur soupe
A quoi ça sert ce bain ?
Surveille-t-on mon style ?
Je me mouille pourquoi ?
Me tendra-t-on la main
Sur un rivage d'île
En me disant: "C'est toi
On t'attendait, fiston !"

J'ai plongé dans la vie
En sortant de ma mère
J'ai plongé dans la vie
J'ai plongé dans la mer
Schplaouch

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Le rêve du pêcheur
Musique: Laurent Voulzy
J'ai un rêve
Le rêve que j'ai
Tout l' monde le fait
Je rêve d'eau
Mais d'océan
Ah ! l'océan
Au sud et vivre de pêche
Mais les rêves on les empêche

Jeter dans l'eau
Jeter des filets
Jeter des filets dans l'eau
Un bateau

Être heureux dessus
Être sur un bateau
Je rêve d'eau
Mais d'océan
Ah! l'océan
Pêcher des poissons dedans

Pêcher pêcher
Ici c'est faire des péchés
Avoir le cœur empêché
Faire mal
Pêcher là-bas
Ce n'est que pêcher
Le vent les poissons moqueurs
Donnent bon cœur

Poupoupoupoupoupoupou
Poupoupoupoupoupoupou
Pêcheur
Poupoupoupoupoupoupou
Poupoupoupoupoupoupou
Pêcheur
Sous la lune
Et les étoiles
Pêcher en bateau à voiles
Rentrer le matin
Soleil levant
Ah ! oui le vent
Pêcher des baisers dedans

{Refrain}
Rêver d'être meilleur aussi
Oh ! meilleur !
Dans la vie qui se dépêche
Rêver d'être ailleurs qu'ici
Être ailleurs

{Refrain}
Vivre simplement de pêche
Mais les rêves on les empêche

De l'eau fraîche
Vivre d'amour
Vivre d'amour et d'eau fraîche
Je rêve d'eau
Mais d'océan
Ah ! l'océan
Vivre la vie autrement

{Refrain}

Poupoupoupoupoupoupou
Poupoupoupoupoupoupou
Pêcheur
Poupoupou poupoupoupou
Poupoupoupoupoupoupou
Pêcheur

Le capitaine et le matelot
Paroles et musique : A. Souchon, L. Voulzy 2001 « Avril ». Production Laurent Voulzy BMG

Capitaine,
Dis-moi la route,
Et le vent qui mène au bonheur
L'espérance
Remplit mes soutes,
Mais le doute
Remplit mon cœur

Matelot, tout nous résiste
Le bonheur est dans la résistance
Loin d'ici, on dit qu'il existe
Le bonheur est dans cette distance

Capitaine,
Où est cet or?
Qui fera ma vie facile
Brillant fabuleux trésor
Dis-moi le nom de ton île

Matelot, l'or nous résiste
Le trésor est dans la résistance
C'est si loin, si loin, insiste!
Le trésor est dans cette distance

Capitaine,
Où est la belle?
Qui m'attend sur le rivage,
Qui mettra
Dans ses dentelles,
Mes tourments
Mes longs voyages

Matelot, les filles résistent,
L'amour est dans la résistance,
Lointaine ne sois pas triste
L'amour est dans cette distance.

Capitaine
Dis-moi l'âge d'or,
Si l'homme est un loup pour l'homme,
Faut-il veiller jusqu'à l'aurore?
Ou continuer notre somme?

Matelot, n'obéis pas!
L'âge d'or est dans la résistance,
A la voile, et bien au-delà,
L'âge d'or est dans cette distance.

La la la...

Matelot, tout nous résiste
Le bonheur est dans la résistance,
Loin d'ici, on dit qu'il existe
Le bonheur est dans cette distance

Matelot
Le bonheur est dans la résistance
Matelot
Le bonheur est dans cette distance

Matelot, Matelot,
Matelot, Matelot...

Belle-Ile-en-Mer Marie-Galante

{Refrain:}
Belle-Ile-en-Mer
Marie-Galante
Saint-Vincent
Loin Singapour
Seymour Ceylan
Vous c'est l'eau c'est l'eau
Qui vous sépare
Et vous laisse à part

Moi des souvenirs d'enfance
En France
Violence
Manque d'indulgence
Par les différences que j'ai
Café
Léger
Au lait mélangé
Séparé petit enfant
Tout comme vous

{Chœurs:}
Je connais ce sentiment
De solitude et d'isolement
{Refrain}
Comme laissé tout seul en mer
Corsaire
Sur terre
Un peu solitaire
L'amour je 1' voyais passer
Ohé Ohé
Je 1' voyais passer
Séparé petit enfant
Tout comme vous
Je connais ce sentiment
De solitude et d'isolement

{Refrain}

Karudea
Calédonie
Ouessant
Vierges des mers
Toutes seules
Tout 1' temps
Vous c'est l'eau c'est l'eau
Qui vous sépare
Et vous laisse à part
Oh oh...

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Parmi les sirènes
J'ai trouvé dans la Seine
un drôle d'énergumène
un sacré phénomène
un voyou, Lupin sans l'Arsène
J'ai coulé, trouvé tout au fond d'l'eau
sous le pont Mirabeau
faut-il que j'm'en souvienne ?
un drôle de numéro
un gentil macho-matelot
qui m'colle à la peau
Depuis
je traîne parmi
les sirènes
J'attends qu'il r'vienne
dans ma vie
sans oxygène

J'ai trouvé sur la plage
un drôle de coquillage
plutôt mûr pour son âge
qui connaît l'chant des baleines
mais qui f'rait bien d'lire le chapitre
sur l'amour sans peine
Il a disparu en mer,
mon corsaire et vogue la galère
Depuis qu'il est parti
j'fais des tours d'hélicoptère
j'aime plus la nuit
j'tourne en rond mon cœur à l'envers
Depuis
je traîne
parmi
les sirènes
J'attends qu'il r'vienne
dans ma vie
sans oxygène

Depuis
j'me traîne
parmi
les sirènes c'est beau la vie
quand on s'aime
mais 'faut qu'il r'vienne
Parmi les sirènes